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Coronavirus : Didier Raoult publie sa propre étude scientifique pour défendre l’hydroxychloroquine
« Je ne sais pas si ailleurs l’hydroxychloroquine tue, mais ici, elle a sauvé beaucoup de gens », avait assuré lundi M. Raoult, en qualifiant de « foireuse » l’étude publiée dans The Lancet. Didier Raoult est au front depuis plusieurs jours. Le professeur marseillais est en guerre contre l’étude publiée par la revue scientifique The Lancet, selon laquelle le recours à la chloroquine ou à ses dérivés contre le Covid-19 serait inefficace, voire néfaste.

Didier Raoult est au front depuis plusieurs jours. Le professeur marseillais est en guerre contre l’étude publiée par la revue scientifique The Lancet, selon laquelle le recours à la chloroquine ou à ses dérivés contre le Covid-19 serait inefficace, voire néfaste. « Je ne sais pas si ailleurs l’hydroxychloroquine tue, mais ici, elle a sauvé beaucoup de gens », avait assuré lundi M. Raoult, en qualifiant de « foireuse » l’étude publiée dans The Lancet. Ce mercredi, il a ajouté une nouvelle arme à son arsenal contre « le big data » comme il se plaît à le dire sur Twitter : sa propre étude.

Publiée sur le site de L’IHU Méditerranée Infection (l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille), elle souligne évidemment le succès de la chloroquine dans le traitement des patients passés par l’établissement marseillais. « Nous publions ce soir le résumé de notre article décrivant la plus grande cohorte suivie dans un seul et même centre dans le monde. Ni torsades de pointes (NDLR, troubles du rythme cardiaque), ni morts subites n’ont été à déplorer » assure l’infectiologue.

Le résumé de ladite étude est donc disponible et il est sans appel pour les équipes de Didier Raoult : « Un diagnostic précoce, un isolement précoce et un traitement précoce avec au moins trois jours d’hydroxychloroquine-Azithromycine (HCQ-AZ) permettent d’obtenir un résultat clinique et une contagiosité nettement meilleurs chez les patients atteints de Covid-19 que les autres traitements » conclut l’étude.

Pour cela elle s’appuie sur des chiffres détaillés : « nous rapportons rétrospectivement la prise en charge clinique de 3 737 patients, dont 3 054 (81,7 %) traités par HCQ-AZ pendant au moins trois jours et 683 (18,3 %) patients traités par d’autres méthodes », affirme le résumé de l’étude.

Une étude à contre-courant

« Nous avons diagnostiqué 6 836 patients (soit 10,4 % des patients venus consulter), dont 3 737 inclus dans notre cohorte. L’âge moyen était de 45 ans, 45 % étaient des hommes et le taux de mortalité était de 0,9 % précisent encore les résultats de l’étude. Mais surtout, et le résumé insiste, « ni torsades de pointes (NDLR, troubles du rythme cardiaque), ni morts subites n’ont été à déplorer ». « Le suivi à long terme du dépistage de la fibrose (NDLR, infection pulmonaire) sera le prochain défi dans la gestion de Covid-19 » conclut le résumé de l’étude du professeur Raoult.

Une étude qui tombe quelques heures après que le gouvernement français a mis fin à l’autorisation de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 à l’hôpital, se défendant de toute décision « politique » à l’encontre du controversé Pr Raoult, qui promeut ce médicament.

Mais ce qui n’a pas empêché dans la foulée l’IHU Méditerranée Infection de Marseille de préciser qu’il « continuera à traiter (ses) patients avec les traitements les plus adaptés ».

Source: Le Parisien