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Selon le gouvernement camerounais, le Canada n’a reçu aucun mandat pour faciliter le processus de paix avec les séparatistes
Alors que les soutiens à la médiation canadienne de résolution de la crise anglophone continuaient d’affluer, le gouvernement camerounais a douché les enthousiasmes en annonçant hier par la voie du ministre de la Communication qu’il n’avait mandaté aucun pays pour un processus de paix. « (…) le gouvernement de la République du Cameroun informe l’opinion publique nationale et internationale qu’il n’a confié à aucun pays ou une entité extérieure, un quelconque rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.»

Cette sortie apparaît de fait comme un cinglant désaveu du gouvernement canadien, dont le ministère des Affaires étrangères avait annoncé le 20 janvier dernier avoir obtenu un accord pour que les parties en conflit, le gouvernement camerounais et des mouvements séparatistes, se mettent autour de la table pour engager un dialogue devant aboutir à un processus de paix. « Le Canada salue le fait que les parties au conflit aient accepté d’entamer un processus en vue de parvenir à une résolution globale, pacifique et politique du conflit. Les parties ont également convenu de former des comités techniques pour commencer à travailler sur des mesures de confiance », avait déclaré le ministère canadien des Affaires étrangères.

Pour Yaoundé, la crise anglophone est un problème camerouno-camerounais qui ne nécessite pas d’intervention extérieure. Le ministre de la Communication a ainsi rappelé « qu’il appartient d’abord au peuple camerounais, aux institutions et aux dirigeants qu’il s'est librement donné de rechercher des voies et moyens appropriés pour la résolution des problèmes auxquels notre pays est confronté ».

Yaoundé met ainsi en avant la tenue du Grand dialogue national organisé en 2019 sur la question et dont les résolutions sont autant de solutions qui sont mises en œuvre pour mettre fin à la crise. Les officiels camerounais font d’ailleurs savoir qu’à la place d’une médiation, les pays partenaires devraient plutôt aider Yaoundé à arrêter les leaders séparatistes qui se trouvent dans leur pays.

En rappel, après l’annonce de l’accord des parties autour de la médiation canadienne, de nombreuses réactions de soutien ont été enregistrées. Les Etats-Unis, le Vatican, le Canada lui-même et plusieurs personnalités de premier rang ont salué cet engagement, porteur d’espoir pour la fin de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Source: avec Agence