Le gouvernement nigérian et les compagnies pétrolières internationales tentent de trouver un terrain d’entente pour régler un différend sur les revenus issus de la manne pétrolière.
Citant une décision de la Cour suprême de 2018, le gouvernement affirme qu’il a droit à 62 milliards de dollars de la part des compagnies après qu’elles ne se sont pas conformées à une loi de 1993 qui accorde à l‘État une plus grande part des revenus lorsque le pétrole dépasse 20 $ le baril.
Affirmation remise en cause par les entreprises. “Nous avons ouvert un processus d’engagement entre les parties ”, a déclaré le ministre de la Justice, Abubakar Malami, à son bureau d’Abuja, tard samedi. “Ces discussions se traduiront-elles par un règlement, par l’ouverture d’un véritable processus de négociation ? C’est ce que nous attendons”, a renchéri M. Malami.
En vertu de la législation sur le partage de la production, les compagnies ont accepté de financer la mise en valeur de champs pétroliers en eau profonde en partant du principe qu’elles partageraient les bénéfices avec le gouvernement après avoir récupéré leurs coûts. Le pétrole brut se vendait à 9,5 dollars le baril lorsque la loi est entrée en vigueur il y a 26 ans, et se négocie maintenant au-dessus de 60 dollars à Londres.
Le président Muhammadu Buhari essaie de soutenir les fonds du gouvernement après la chute de la production et des prix du brut.
Le pays ayant le PIB le plus élevé du continent dépend du pétrole pour au moins deux tiers des recettes de l‘État et plus de 90 % des recettes en devises étrangères.