Menée sur sa pelouse par le Lokomotiv Moscou (3e journée de la Ligue des champions) jusqu’à l’entrée dans le dernier quart d’heure de jeu, la Juventus a dû s’en remettre, non pas à son quintuple Ballon d’or, mais à un Paulo Dybala auteur d’un doublé en deux minutes (2-1).
''J’aime la façon dont il (Sarri) veut que l’équipe joue, nous nous créons plus d’opportunités. Je crois que l’équipe est meilleure. On est de plus en plus en confiance. Nous jouons un style de football différent, plus offensif. Je suis heureux de ces changements.'' Ainsi parlait Cristiano Ronaldo à 24 heures d’un match de Ligue des champions, a priori tout à fait à la portée de cette Juventus, ainsi décrite par ''CR7'', et que l’arrivée de Maurizio Sarri serait censée avoir magnifiée.
Sauf que la réception du modeste Lokomotiv Moscou a bien failli mal tourner mardi, à l'Allianz Stadium, pour des Bianconeri vainqueurs dans la douleur (2-1) d’un adversaire longtemps capable d’entrevoir la victoire face à l’un des candidats déclarés à la victoire finale. Ronaldo peut bien prétendre vouloir tout gagner avec la Vieille Dame, sevrée du sacre en C1 depuis maintenant… 23 ans. Cette ambition apparaît soudain moins évidente à la lumière de cette performance tout sauf convaincante.
Paulo Dybala aurait pu mettre son équipe sur les meilleures bases dès l’entame de match, mais l’Argentin a raté le cadre (2e). Quant à Ronaldo, en passe d’établir un nouveau record en marquant contre une 34e équipe différente dans la compétition (*), par-delà ses premières frappes dans la rencontre (16e, 22e) et une autre tentative sans efficacité sur coup franc après la pause (51e), le Portugais a illustré le manque d’inspiration d’une équipe à la domination et à la possession quasi sans partage (77,8% pour un total de... 28 tirs !), mais tout à fait stériles. Et dont la défense se sera laissée surprendre dès la demi-heure de jeu sur l’ouverture du score par Aleksei Miranchuk (0-1, 30e).
Il faudra, dans la foulée de l’entrée en jeu d’un Adrien Rabiot dont c’était les premières minutes européennes avec la Juve (65e), un inespéré doublé, signé non pas Ronaldo, mais… Dybala, en deux minutes (77e, 79e), pour sauver la formation de Sarri d’un faux-pas qui aurait fait tache. Au lieu de quoi, la voilà au coude à coude avec l’Atlético Madrid, co-leader du Groupe D vainqueur tout aussi poussif de Leverkusen plus tôt dans la journée (1-0).