Dernier jour ce vendredi 4 octobre de la visite d’État du président Muhammadu Buhari en Afrique du Sud. Jeudi, il a rencontré son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. Les deux hommes ont tenu à détendre les relations entre les deux géants du continent. Ils ont à la fois voulu rassurer leurs citoyens après la vague d‘attaques xénophobes à Johannesburg le mois dernier, et aussi renforcer les liens économiques entre les deux pays. Aujourd’hui, Muhammadu Buhari a rencontré les membres de la diaspora nigériane d’Afrique du Sud, pour calmer leurs inquiétudes.
On se demandait si Muhammadu Buhari allait demander des compensations pour dédommager les citoyens nigérians en Afrique du Sud. Il n’aura évoqué le sujet ni devant le président Ramaphosa, ni devant la diaspora donc.
Obinna Obiorah a pu rencontrer le président : « Le président a juste encouragé les Nigérians à être des bons ambassadeurs du Nigeria en Afrique du Sud, de donner une bonne image de notre pays. Il a rappelé que nous devons nous rassembler en tant qu’Africains ».
Le président a rencontré une trentaine de représentants officiels en catimini. D’autres n’ont pas eu cette chance. Comme Babaturde Abeniga, qui attend devant le bâtiment, et demande le versement de compensations : « Il aurait dû demander. Car le gouvernement sud-africain devrait être capable de dédommager tous les étrangers qui ont perdu leur commerce. Ce n’est pas notre faute si on s’est fait voler ! Tout le monde doit être protégé dans ce pays ».
Adedapo Adesani est lui aussi très mécontent de l’inaction des deux présidents : « Il n’y a pas eu de justice. Je ne vois aucune poursuite judiciaire envers les criminels qui nous ont volés et agressés. Et notre gouvernement n’est pas capable de nous représenter ».
Muhammadu Buhari a répété qu’une commission nationale des Nigérians de l’étranger pour protéger les diasporas avait été mise en place récemment.