Le Fonds monétaire international (FMI) s’est déclaré prêt vendredi à accorder rapidement des facilités de crédit à la la République démocratique du Congo pour sortir le plus grand pays d’Afrique sub-saharienne de sa “pauvreté généralisée”.
Les autorités congolaises et une équipe du FMI en mission à Kinshasa ont conclu un accord “sur un programme de réforme pouvant être soutenu par la facilité rapide de crédit et un programme suivi par les services jusqu‘à fin mai 2020”, indique un communiqué du FMI.
Aucun montant n’a été avancé. “La décision finale (du FMI) revient au Conseil d’administration qui va se prononcer sur cet accord mi-décembre. Tout sera décidé à ce moment-là”, a déclaré à l’AFP un représentant du FMI à Kinshasa.
“L‘économie congolaise est confrontée à de multiples défis liés à l’affaiblissement de la croissance économique, à la pauvreté généralisée, à la fragmentation de la fiscalité et à la fragilité du système judiciaire”, observe le FMI, de retour en RDC pour la première fois depuis 2015 après l’investiture d’un nouveau président.
“La croissance du PIB devrait ralentir à 3,2 % en 2020 et à 4,5 % en 2019, en raison du repli de la production minière”, observe le FMI.
“Le gouvernement a introduit la gratuite de l’éducation de base et entrepris la construction et la réhabilitation d’infrastructures dans le cadre du programme présidentiel des 100 jours”, poursuit le FMI au sujet des mesures-phare du nouveau président Félix Tshisekedi.
“La banque centrale (BCC) a accordé des avances au gouvernement, ce qui a entraîné une érosion de ses réserves internationales pour atteindre des niveaux extrêmement bas. Dans ce contexte, il est urgent d’accroître les recettes, de maîtriser et de rationaliser les dépenses afin de consolider la stabilité macroéconomique”, détaille le FMI.
Le FMI insiste aussi sur l’amélioration du climat des affaires pour attirer les investisseurs.