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Le Zimbabwe confronté à une grave crise d'argent liquide
Le Zimbabwe a mis en circulation, le 12 octobre 2019, 31 millions de dollars zimbabwéens (1,9 million de dollars américains) sous forme de nouveaux billets. Objectif : tenter de résorber la pénurie de liquidités qui frappe son économie en crise, a annoncé la banque centrale. Les pénuries d'argent liquide sont telles dans le pays que les établissements financiers limitent drastiquement les retraits de cash.

Malgré l'introduction de billets de 2 et 5 dollars, les banques continuent de limiter à 300 dollars les retraits d'argent liquide hebdomadaires et à 100 dollars les retraits quotidiens. Une somme dérisoire dans un pays où le plein d'essence coûte 600 dollars zimbabwéens.

On ne voit ''aucune différence'' avec la mise en circulation de ces nouveaux billets, affirme Milton Mushangwe, un client rencontré par l'AFP dans un établissement bancaire. ''Le montant des retraits reste le même'', ajoute-t-il. Au cours des six prochains mois, la banque centrale a prévu de mettre en circulation un total d'un milliard de dollars zimbabwéens (quelque 63 millions de dollars).

Inflation vertigineuse

Progressivement, les autorités locales réintroduisent le dollar zimbabwéen, abandonné en 2009 quand la devise avait perdu toute valeur à cause d'une inflation vertigineuse. Le pays avait alors adopté pour ses transactions des devises étrangères, comme le dollar américain et le rand sud-africain. Mais ces précieuses devises s'étaient faites de plus en plus rares, au point d'étrangler l'économie.

Le gouvernement avait alors introduit en 2016 des ''bonds notes'', des obligations d'Etat de la même valeur que les billets verts. Mais l'opération avait échoué : leur valeur s'était écroulée, l'inflation avait repris et provoqué le retour des pénuries de produits de base comme le pétrole, le sucre ou la farine. Au début de 2019, pour tenter d'assécher le marché noir, les autorités ont décidé de laisser flotter les ''bond notes''. L'opération a eu pour seul effet de relancer l'inflation, qui dépasse aujourd'hui les 300%.

Le président Emmerson Mnangagwa, qui a succédé fin 2017 à Robert Mugabe au pouvoir pendant près de quatre décennies, a promis de relancer l'économie. A ce jour, sans succès.

Source: France Info