Nouveau coup dur pour le ténor du e-commerce sur le continent africain, Jumia. La compagnie vient de fermer ses portes en Tanzanie, estimant qu’elle devrait « concentrer (ses) ressources sur (ses) autres marchés. Cette fermeture intervient moins de deux semaines après la fermeture de Jumia Cameroun.
Surnommé l’Amazon africain, Jumia est ainsi engagé dans une révision de son portefeuille sur le continent. Une stratégie sans doute inspiré par l’entrée en bourse ratée de la compagnie à Wall Street en avril. Depuis ses actions n’ont cessé de chuter et la compagnie n’a pas réalisé de bénéfices pour la deuxième fois en trois trimestres, selon les résultats annoncés ce mois-ci.
« Nous devons concentrer nos ressources sur nos autres marchés. Il est plus important que jamais de concentrer nos efforts et nos ressources là où ils peuvent apporter la meilleure valeur et nous aider à prospérer », a déclaré Jumia dans un communiqué à l’annonce de la fermeture de son antenne tanzanienne, effective depuis le 27 novembre. Jumia a toutefois déclaré qu’elle continuerait à desservir les vendeurs et les clients via son activité de petites annonces.
La fermeture de Jumia Cameroun et Jumia Cameroun en l’espace d’une dizaine de jours souligne à souhait la fragilité du marché du commerce en ligne en Afrique. Et cela, même si le taux de pénétration internet gravit d’année en année et l’implantation de la téléphonie mobile est en pleine expansion. Les entreprises du secteur doivent malgré tout conjuguer avec le manque de confiance des populations qui craignent d‘être dupées lors de leurs achats en ligne ; mais aussi avec le mauvais adressage des villes africaines, rendant ainsi difficiles (en frais et en temps) les livraisons promises par les compagnies.