La star de Liverpool a fait savoir qu’il quitterait la pelouse si jamais lui, ou un de ses coéquipiers, se retrouvait à l'avenir visé par des insultes racistes, quel que soit l’enjeu de la rencontre.
Un joueur doit-il quitter le terrain en cas d’injures racistes envers lui ou un de ses coéquipiers, en signe de solidarité, quitte à mettre son équipe en difficulté et en infériorité numérique ? A cette question, Georginio Wijnaldum, le milieu de terrain de Liverpool, a apporté une réponse claire. Même si ces incidents survenaient en finale de la Ligue des champions ou en finale du prochain Euro, cette décision s'imposerait d'elle-même. «Oui, je le ferai. Evidemment. Parce que ces chose là, à mon avis, ne doivent pas arriver.»
Interrogé par CNN sur la position à tenir en cas d’actes racistes dans les tribunes visant des footballeurs, l’international néerlandais est partisan de la méthode forte, même si l’arbitre n’a pas jugé bon de suspendre le match. «Pourquoi devrais-jouer ? Tous les joueurs devraient agir de la sorte. C’est le seul moyen d’aider une autre personne. Pourquoi continuer ? Si on continue de jouer, ça ne s’arrêtera jamais», a expliqué le vainqueur de la Ligue des champions 2019 avec les Reds.
Georginio Wijnaldum a été profondément touché par la multiplication des incidents racistes envers les joueurs dernièrement dans les stades en Europe et notamment les insultes adressées à Mario Balotelli lors d’une récente rencontre entre Brescia et l’Hellas Vérone. L’ancien attaquant de l’OM avait souhaité quitter le terrain mais ses coéquipiers l’en avaient dissuadé. Une position que Wijnaldum ne comprend pas. «Cela me frustre de voir cela parce que vous ne savez pas ce qu’il ressent. Pourquoi ne pas le soutenir et quitter le terrain avec lui ? Ils ne ressentent pas la douleur comme la personne qui subit ces attaques racistes», a déploré le joueur qui reste optimiste malgré tout.
Pour que les choses changent, l’international plaide notamment en faveur de plus de diversité à la tête de l’UEFA avec davantage de personnes de couleur aux hautes responsabilités. «Cela pourrait être bien si une personne noire ou quelques personnes noires se trouvaient à l’intérieur parce qu'ils savent comment on se sent quand on se fait insulter», conclut-il.