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RDC: Les temps forts du premier discours de Tshisekedi sur l’état de la nation
Le président congolais a prononcé, ce vendredi, son premier discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du Parlement réunis en Congrès, en présentant un bilan qu’il considère comme positif et en réaffirmant ses promesses en faveur de la paix.

Félix Tshisekedi a d'abord rendu hommage à celui qu’il a appelé « prédécesseur et frère ». Joseph Kabila, l’ancien président de la République, annoncé au Palais du Peuple, le siège du Parlement, n’a pas fait le déplacement.

Tshisekedi a appelé à la solidarité et à l’unité parce que, dit-il, son arrivée au pouvoir n’est pas la victoire d’un camp contre un autre. Il s’est également féliciter de la coalition mise en place entre sa plateforme et celle de l’ancien président.

Hommage à l'Église

Sur le plan politique toujours, il a rendu hommage à l’Église catholique pour son rôle dans la médiation ayant conduit à l’accord de la Saint-Sylvestre, la même Église catholique qui contestait son élection. Il a également appelé la société civile à s’adapter « au nouveau contexte ».

Concernant l’opposition, Félix Tshisekedi a rappelé son rôle pour la bonne marche des institutions, il a même souhaité que le processus de désignation du porte-parole de l’opposition s’accélère au Parlement pour, dit-il, avoir un contradicteur attitré.

Vers le retour à une présidentielle à deux tours ?

Si Félix Tshisekedi appelle à la vigilance pour le respect des articles intangibles de la Constitution, avec ce discours, le chef de l’État a relancé l’idée d’une réforme du texte fondateur de la RDC sur plusieurs points. Premier d'entre eux : le retour à une présidentielle à deux tours longtemps réclamé par l’opposition : « [...] nous interroger sur les avantages du rétablissement du second tour de l'élection présidentielle de manière à ce que le vainqueur puisse être revêtu de la légitimité suffisante pour appliquer sa vision. »

Le président Tshisekedi a aussi appelé les députés à revoir le mode de scrutins des élections indirectes, gouverneurs et sénateurs, notamment en raison, a-t-il souligné, d’allégations de corruption sur les scrutins de 2018 : « Ne nous voilons pas la face : vous et moi, nous sommes conscients qu'il y a des choses qui ont choqué la conscience collective. »

Le président Tshisekedi en raison de l’instabilité de l’exécutif en province et en l’absence d’élections locales, appelle à un consensus au sein de la coalition gouvernementale.

Une chaîne de la recette sous six mois

L’autre grand thème de ce discours, c’était le redressement économique de la RDC. Le président a défendu son programme des 100 jours et son premier budget, balayant du revers de la main les accusations faisant de lui « un budget utopique, irréaliste et trop ambitieux ». Dans un pays où les recettes s’évaporent avant d’arriver dans les caisses de l’État, Félix Tshisekedi appelle à ce que cette traçabilité soit effective d’ici à six mois : « La mise sur pied au plus tard fin juin 2020 de la chaîne de la recette à côté de celle déjà existante de la dépense s'inscrit dans ce cadre. »

Le président Tshisekedi a évoqué dans son discours les institutions de Bretton Woods, FMI, Banque Mondiale qui pousse la RDC à plus de transparence. La traçabilité des recettes, fait partie des mesures réclamées avant d’envisager une réelle reprise de l’aide internationale.

Soutien à la Monusco

Sur le plan sécuritaire, Félix Tshisekedi a fait observer une minute de silence en mémoire des victimes des violences dans le pays, et s’est félicité des offensives de l’armée dans les provinces du Nord et Sud-Kivu contre les groupes armés. Il a dit qu’il était même prêt: « au sacrifice suprême pour parvenir à la paix », tout en apportant son soutien à la Monusco, la force onusienne présente dans le pays.

Source: RFI