Est-ce la fin de l’omerta au sujet d’un éventuel troisième mandat pour Macky Sall ? La question est relancée depuis les vœux du président sénégalais face à la presse mardi 31 décembre. « Ni oui, ni non », a rétorqué le chef de l’État, interrogé sur son intention de se représenter en 2024. Si la réponse reste évasive, c’est la première fois que Macky Sall rompt le silence autour cette question.
Est-ce la fin de l’omerta au sujet d’un éventuel troisième mandat pour Macky Sall ? La question est relancée depuis les vœux du président sénégalais face à la presse mardi 31 décembre. « Ni oui, ni non », a rétorqué le chef de l’État, interrogé sur son intention de se représenter en 2024. Si la réponse reste évasive, c’est la première fois que Macky Sall rompt le silence autour cette question.
« Macky nage dans le clair-obscur », « Macky Sall sort du bois », « Macky Sall bluffe au ni oui ni non ». La réponse du président sénégalais s’affichait partout en Une de la presse locale ce 2 janvier. « Ni oui ni non » donc, une réponse volontairement élusive à un débat qui agite l’espace public depuis sa réélection en février 2019.
Jusqu’ici, le sujet était tabou. Plusieurs hauts fonctionnaires et collaborateurs du président ont d’ailleurs été limogés pour s’être prononcés sur cette question épineuse.
Selon un collaborateur de Macky Sall, ce dernier entend ainsi éviter les guerres de succession au sein de sa formation politique, l’APR, et de son gouvernement. « Si je dis que je ne serai pas candidat, les membres du gouvernement ne vont plus travailler, chacun va essayer de se positionner. Si je dis que je serai candidat, une vive polémique va s’ensuivre », a d’ailleurs assuré le président devant les médias, rappelant qu’il n’avait pas de dauphin désigné.
Pour Papa Biram Touré, vice-président du groupe parlementaire majoritaire Benno Bokk Yakaar, la sortie de Macky Sall est « cohérente avec la position que le président a tenue jusqu’ici ». « Il faut donner la priorité à ce qui le mérite », assure le député de la majorité, ajoutant que « la priorité est à l’évocation des réalisations et des perspectives du second mandat et au débat programmatique ».