Dans une demi-finale plaisante à voir et pleine de rebondissements, Les Etats-Unis ont décroché leur ticket pour la finale contre l’Angleterre (2-1). Les partenaires d’Alex Morgan ne sont plus qu’à une marche du titre mondial.
On dit souvent que les grands joueurs résistent mieux que quiconque à la pression. Depuis le début de la Coupe du Monde féminine, c’est tout un collectif qui répond présent. Annoncés comme favoris à leur propre succession, les Etats-Unis ne sont plus qu’à une marche de remplir la mission qu’ils s’étaient donnés en arrivant en France début juin. Face à l’Angleterre, les joueuses de Jill Ellis se sont offertes une jolie victoire face à une vaillante sélection anglaise qui a prouvé encore une fois qu’elle devenait une nation qui compte derrière l’investissement de ses clubs. Si l’on aurait bien évidemment préféré que la France soit présente pour cette première demi-finale au Groupama Stadium, force est de constater que les deux sélections ont produit un football plaisant qui, à coup sûr, va faire la pub du football féminin.
Les Etats-Unis réussissent encore leur entrée Dans l’enceinte lyonnaise, loin d’afficher complet comme annoncé (53 512 spectateurs) mais acquise en grande partie à la cause des Américaines, ces dernières ont donné tout de suite le tempo de cette rencontre. L’enchaînement petit pont long de ligne - frappe de Rose Lavelle a donné le premier frisson aux supporters (4eme). Malgré la présence sur le banc de Megan Rapinoe, les Stars et Stripes se sont une nouvelle fois mis à l’abris très rapidement. Remplaçante désignée de la co-capitaine, Christen Press a rapidement rendu la confiance à sa sélectionneure en reprenant parfaitement un centre d’O’Hara au second poteau (9eme). On s’est alors dit que les Three Lionesses allaient subir la marée américaine. Mais dans le 4-4-2 surprise concocté par Phil Neville, les Anglaises sont rapidement revenues grâce à une belle action collective conclue à bout portant par Ellen White (18eme). Le 6eme but en 5 matchs de l’attaquante de Birmingham a eu le mérite de réveiller le public et la Team USA du même coup.
L’Angleterre a eu les occasions Si Lavelle a beaucoup tenté (24eme), le salut américain est bien évidemment venu d’Alex Morgan (30eme). Dans son ancien jardin et le jour de ses 30 ans, l’ancienne Lyonnaise a parfaitement coupé un ballon bien senti d’Horan. Muette depuis son quintuplé lors du premier match contre la Thaïlande (13-0), Morgan s’est réveillée au meilleur des moments pour reprendre son trône de meilleure buteuse et entraîner l’exclusion de Bright (86eme). Les partenaires de Lucy Bronze ont bien essayé de mettre à mal la domination de leurs adversaires en pensant revenir au score grâce à l’intenable White (68eme). Le VAR leur a d’abord joué un mauvais tour en annulant le but pour un hors-jeu de quelques centimètres. Puis en sifflant un penalty généreux sur l’attaquante à 10 minutes du terme. Malheureusement, Houghton s’est heurtée sur Naeher et a laissé filer sa chance. De la chance il en faut pour être champions et ce n’est pas ce qu’il manque aux Américaines depuis le début de la phase finale. Un signe parmi tant d’autres ?