Souvent passé à côté de ses grands rendez-vous ces dernières années, le Brésil n’a pas failli dimanche soir en finale de la Copa America. Au Maracana, la Seleçao a battu le Pérou (3-1) pour remporter la neuvième Copa de son histoire.
La Copa America du Brésil avait commencé de la pire des manières. Avec une blessure de Neymar en préparation, et une sale affaire extra-sportive entourant la star du PSG. Accompagnée d’un désamour depuis son échec au Mondial 2014, la Seleçao devait aller chercher son public pour se laver de ses récent péchés. Surtout que dans le même temps, les filles enchaînaient les cartons d’audience à l’occasion de la Coupe du Monde disputée en France. Mais cet été, les courbes se sont inversées. En même temps que les Brésiliennes ont quitté le tournoi français, les coéquipiers de Daniel Alves sont montés en puissance.
Après avoir battu l’Argentine en demi-finale, il ne restait plus qu’un match à gagner ce dimanche soir contre le Pérou. Thiago Silva rattrapé par ses démons Un adversaire inattendu pour la Seleçao, qui avait nettement battus les Incas en phase de groupes (5-0). Cette fois, dans un Maracana bouillant les Péruviens n’ont pas tendu les deux joues. Ils ont opposé une belle résistance et ont donné du fil à retordre aux hommes de Tite, pas très bien entrés dans leur finale. Mais au quart d’heure de jeu, tout le monde a poussé un ouf de soulagement quand Everton a ouvert le score. Le nouveau joyau du football auriverde s’est retrouvé seul au deuxième poteau pour reprendre un superbe centre de Gabriel Jesus (15eme). Juste avant la mi-temps, le Pérou a obtenu une occasion inespérée d’égaliser. Une main involontaire de Thiago Silva a permis à Guerrero de marquer sur penalty (42eme). Au meilleur moment, ou presque. Car dans le temps additionnel de ce premier acte, Gabriel Jesus a redonné l’avantage aux siens avec un tir au ras du poteau (45eme).
Richarlison libère le Maracana C’était une impression diffuse ce dimanche soir : il ne pouvait rien arriver à ce Brésil, pour une fois. Mais les Brésiliens doivent encore composer avec de vieux démons et jouent toujours à se faire peur. A vingt minutes du terme, Gabriel Jesus a été expulsé pour un deuxième avertissement à cause d’un coude trop en avant (70eme). Il fallait donc tenir et accepter de souffrir. Comme sur ces occasions coup sur coup de Trauco (73eme) et Flores (74eme), dont la frappe surpuissante a fait trembler tout le stade. Mais le Brésil n’a pas craqué. Mieux, il a pu exulter avant le coup de sifflet final grâce à un penalty transformé par Richarlison (90eme). Décevants en Copa America depuis 2007, les Brésiliens remportent la compétition pour la neuvième fois de leur histoire. A domicile, c’est même un cinq sur cinq. Enfin, le pays roi du football peut être heureux.