DJ Arafat, star de l’Afrique francophone, a été victime d’un grave accident de moto dans la nuit de dimanche à lundi
Impossible de ne pas connaître DJ Arafat en Afrique francophone ! L’artiste africain, roi du coupé-décalé, a été victime d’un grave accident de moto dans la nuit de dimanche à lundi à Abidjan. Si l’auteur de Moto Moto, titre de son dernier single, amoureux de la vitesse, va mieux selon un post Facebook d’Yves Roland Jay, son chargé de communication, l’annonce de son accident a provoqué un vif émoi en Afrique.
Qui est DJ Arafat, star de la musique ivoirienne, considéré comme l’un des plus grands chanteurs d’Afrique ?
Du Shangaï à Paris Né en 1986, dans le quartier de Yopougon à Abidjan, en Côte d’Ivoire, DJ Arafat est le fils de l’artiste ivoirienne Tina Glamour, une chanteuse controversée en raison de ses prestations osées et connue pour ses répliques piquantes.
DJ Arafat est repéré par le producteur Roland « Le Binguiste » alors qu’il fredonne aux platines du Shangaï, l’un des plus grands maquis d’Abidjan. Dans la Côte d’Ivoire encore en proie à la guerre civile, l’artiste va devenir la figure emblématique du coupé-décalé, un style musical aux rythmiques saccadées très dansantes, mixant rock, percussion et hip-hop, inventé au début des années 2000 à Paris par Douk Saga.
Il consacre son premier single Hommage à Jonathan, un artiste ivoirien décédé. La chanson devient un tube. Il sort son premier album, Goudron Noir en 2003. Il est alors invité à Paris pour deux mois par le promoteur de spectacles Désiré Kouadio. Il y revient en 2005 après son second album, Femmes. Après l’expiration de son visa, il vit deux ans illégalement dans l’Hexagone où il travaille comme DJ dans un club africain. Il est finalement arrêté et rapatrié en Côte d’Ivoire.
L’enfant béni du coupé-décalé A son retour, il fait un carton avec Don de Dieu (Roi du Kpangor), son troisième album, qui se hisse en 2008 à la tête des charts partout en Afrique francophone. En 2010, DJ Arafat devient le premier artiste du mouvement coupé-décalé à faire un concert en solo au Palais de la Culture d’Abidjan, la plus grande salle de Côte d’Ivoire.
Au fil d’une dizaine d’albums studios, l’artiste, tout à la fois auteur, chanteur, compositeur, producteur et arrangeur musical, s’impose comme la figure emblématique du mouvement coupé-décalé, l’hymne de la jeune ivoirienne, malgré les clashs sur les réseaux sociaux et les scandales dont une sombre affaire de violence conjugale.