Un total de 42,5 millions de dollars, c’est la somme des prêts contractés par le Zimbabwe auprès de l’Inde afin de venir à bout des délestages qui handicapent une économie déjà en déliquescence. Selon le journal pro-gouvernemental, The Herald, le ministre des Finances a finalisé les accords au cours des mois passés, en toute discrétion. Dans le détail, il s’agit de deux prêts de 23 millions et 19,5 millions de dollars qui devraient être décaissés par la Banque d’import-export de l’Inde.
Le Zimbabwe se veut optimiste, avec cet appui financier indien, les travaux de restauration des centrales électriques de Bulawayo et de Huange prendront de l’ascenseur et permettront aux entreprises de fonctionner normalement. En effet, depuis plusieurs semaines, les délestages sont fréquents au Zimbabwe avec une disponibilité de l‘électricité seulement sept heures par jour et très tard dans la nuit. À en croire les autorités, la situation est due à l’assèchement du barrage hydroélectrique de Kariba, principal fournisseur du pays.
L’utilisation des groupes électrogènes, principale alternative aux coupures intempestives de courant, est elle-aussi contrariée par l’inflation des prix du carburant, dont les prix ont été multipliés par sept depuis janvier. La crise économique qui frappe le Zimbabwe n‘épargne personne. Chaque jour, des fils de personnes s’entassent dans les rues des grandes villes, à la recherche des biens de première nécessité. La rareté des devises étrangères alors que la monnaie locale s’est effondrée depuis belle lurette renforce le poids des difficultés sur les entreprises et populations.
Arrivé au pouvoir après le départ sous la pression de la rue de Robert Mugabe, Emmerson Mnagagwa s’est engagé à restaurer l‘économie en berne en attirant les investisseurs et luttant de manière efficiente contre la corruption.