Après Brazzaville en 2015, Marie-Josée Ta Lou a de nouveau remporté l’or sur le 100m des Jeux africains 2019 ce mardi 27 août à Rabat. La sprinteuse ivoirienne a désormais la tête à Doha au Qatar où se dérouleront les prochains Championnats du monde d’athlétisme, du 27 septembre au 6 octobre.
Peu importe le chrono du jour (11’’09), le sourire est présent. Marie-Josée Ta Lou, mental d’acier, a remporté la finale du 100m aux Jeux africains, comme en 2015 à Brazzaville au Congo. Elle a devancé la Gambienne Gina Bass et l’Égyptienne Basant Hemida. Sur le podium protocolaire, main sur le cœur, la native de Bouafé semblait heureuse de sa prestation.
Pourtant, juste après sa course, Marie-Josée Ta Lou avoue avoir « failli tomber » au moment du départ. « J’ai réussi à maintenir le rythme et à m’imposer, c’est le plus important. C’est certainement l’expérience qui a joué. Mon chrono est pas mal et ma préparation se passe bien », raconte-t-elle.
Encore sur un podium cette saison Dans la tête de Marie-Josée Ta Lou, il y a désormais les Championnats du monde à Doha au Qatar (27 septembre-6 octobre). Cela reste évidemment l’objectif de la saison pour celle qui rêve d’un titre mondial. La double vice-championne du monde à Londres en 2017 sur le 100m et le 200m attend son heure. « Je dois absolument améliorer mon départ », lâche celle qui va participer à la finale de la Ligue de diamant.
Samedi 24 août à Paris, à 30 ans, pour la sixième fois d’affilée cette année, la sprinteuse ivoirienne avait fini sur le podium du 100m. La championne d’Afrique en titre terminait deuxième en 11''13 derrière la championne olympique jamaïquaine Elaine Thompson (10''98). Et comme aux Championnats du monde de 2017 à Londres, elle avait devancé la Néerlandaise Dafne Schippers, qui a complété le podium (11''15).
« Je vais essayer d’améliorer mon chrono aux Jeux africains en vue des Mondiaux. À Rabat, je pense qu’il y aura une belle bataille avec ma compatriote Murielle Ahouré et la Nigériane Blessing Okagbare. Paris, c’était une belle mise en jambes pour le Maroc », racontait l’Ivoirienne. Au Maroc, durant cette finale, sa « sœur » Murielle Ahouré n’avait pas fait le déplacement et Blessing Okagbare a été éliminée en demi-finale après un faux départ.
Désormais dans le gratin mondial Il y a quatre ans, la petite sprinteuse (1,59m, 57 kg) évoluait dans l'ombre de Murielle Ahouré. En 2016, elle avait signé sa première victoire sur 100m en Ligue de diamant à Londres, avec son premier chrono sous les 11 secondes (10''96). Quelques semaines plus tard, à Rio, au Brésil, elle passait à côté d'une médaille olympique sur 100m, avec un superbe chrono de 10''86 (4e).
Il y a quelques mois à Dakar, Marie-Josée Ta Lou disait déjà que l’année 2019 allait beaucoup compter dans sa carrière. « Je travaille, je suis sérieuse. On regarde ce qui n’a pas fonctionné ces dernières années et on essaye de corriger. J’ai beaucoup amélioré mes départs et maintenant, je dois améliorer mes cassés (arrivées, ndlr) », avançait-elle. « Cela m’a empêché d’avoir le bronze au Brésil et l’or à Londres », ajoutait-elle.
La sprinteuse d'Abidjan est désormais une référence dans le sprint féminin et fait partie des prétendantes aux titres mondiaux. À Doha, elle pourrait devenir la première championne du monde africaine sur 100m et/ou 200m.
Arthur Gue Cissé est passé à côté de la médaille d'or. Le sprinter ivoirien s’est fait coiffer d’un centième par le Nigérian Ekevwo Raymond qui a remporté cette finale en 9''96. Arthur Gue Cissé s’offre ainsi sa première médaille individuelle aux Jeux africains. En 2015 à Brazzaville, il avait remporté l'or par équipe (4x100m).