Invité à s’exprimer ce jeudi lors d’un forum, le président de Schalke 04, Clemens Toennies s’est laissé aller à des propos explicitement racistes. Depuis, les réactions se multiplient en Allemagne, et sa démission est demandée.
Jeudi dernier, du côté de Paderborn en Allemagne, Clemens Toennies participait à un forum. Invité à s’exprimer sur la nécessité de construire des infrastructures pour aider le développement en Afrique, le patron du club de Schalke 04 a alors déclaré que la mise en place de centrales électriques serait une bonne chose pour permettre aux ''Africains d’arrêter d’abattre des arbres et de faire des enfants dès qu’il fait sombre''.
Des propos qui n’ont pas tardé à parvenir aux oreilles des fans de Schalke, dont certains ont immédiatement réagi sur les réseaux sociaux, demandant la démission immédiate de leur président. Les plus hautes instances du football allemand ont également fait entendre leur voix. Ainsi, le président de la Ligue allemande de football, Reinhard Rauball a tenu à préciser que de telles déclarations étaient ''totalement incompatibles avec les valeurs du football''.
Des excuses tardives Le cas a même été discuté au Bundestag par Dagmar Freitag, présidente de la commission des sports qui, comme le rapporte ce dimanche le quotidien Die Welt, a enfoncé le clou en soulignant que ''le fait que de tels propos soient exprimés par une personne occupant une position de premier plan dans le sport, était un facteur aggravant''. Et les choses pourraient ne pas s’arrêter là puisque c’est désormais la ministre de la justice allemande elle-même, qui s’est emparée de l’affaire. Christine Lambrecht a ainsi demandé à l’Association du football allemand de ''s’occuper'' de Clemens Toennis.
Dans l’œil du cyclone et conscient d’avoir dérapé, Toennies s’est excusé platement dans un communiqué publié ce dimanche sur le site du club, et dans lequel il précise être conscient d’avoir laissé échapper quelques mots ''inappropriés''. Pas sûr que ce mea culpa suffise à éteindre l’incendie, d’autant que les réactions continuent de pleuvoir, comme celle de l’avocate de Transparence Internationale, Sylvia Schenck qui a réclamé dans Welt, une ''repentance active avec des signaux forts envoyés aux Africains, pour que Toennies prouve que son opinion a vraiment changé''.