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Trump assure que ''la haine'' n'a pas sa place aux États-Unis
Donald Trump a assuré ce dimanche que ''la haine'' n'avait pas sa place aux États-Unis après deux fusillades meurtrières qui ont fait 29 morts et relancé les critiques contre le ton incendiaire du président, accusé par ses détracteurs de nourrir les tensions dans le pays.

Un homme blanc de 21 ans a ouvert le feu samedi matin à El Paso, ville à majorité hispanique, faisant 20 morts, dont six Mexicains, dans un centre commercial bondé. Placé en garde à vue, il a été inculpé dimanche et encourt la peine de mort, a déclaré la police locale.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un autre jeune homme blanc, âgé de 24 ans, a abattu neuf personnes, dont sa propre soeur, dans un quartier animé de Dayton, dans l'Ohio, au nord-est.

''Il n'y a pas de place pour la haine dans notre pays'', a réagi le président américain dans sa première apparition télévisée depuis les drames, qui ont semé la consternation dans le pays.

''Il faut que ça s'arrête. Ça dure depuis des années'', a-t-il poursuivi en référence aux tueries de grande ampleur qui frappent régulièrement les Etats-Unis.


Plus de 250 fusillades en 2019

Depuis le début de l'année, plus de 250 fusillades ont fait quatre victimes, morts et blessés confondus, selon un décompte de l'organisation Gun archives violence.

''Peut-être qu'on peut faire davantage'' pour lutter contre cette épidémie, a reconnu le président, avant d'ajouter que les deux drames relevaient ''d'un problème de maladie mentale''.

Cet argument est régulièrement utilisé par les républicains pour contrer les demandes de ceux qui voudraient une meilleure régulation du marché des armes à feu.

La police examine la piste du racisme dans la tuerie d'El Paso, dont l'auteur est soupçonné d'avoir rédigé un manifeste anti-hispanique avant de passer à l'acte. L'affaire est traitée comme un cas de ''terrorisme intérieur'', a annoncé la justice fédérale. La plupart de ses victimes, qui n'ont pas encore été identifiées, sont tombées à l'intérieur d'un hypermarché Walmart, et quelques unes sur le parking, a précisé le chef de la police locale Robert Gomez.


Trump pointé du doigt

Après ce bain de sang, Donald Trump a été accusé par ses adversaires démocrates d'alimenter la montée de l'intolérance avec ses fréquentes déclarations au vitriol.

''M. le président, arrêtez votre rhétorique raciste, haineuse et anti-immigrés'', a tweeté Bernie Sanders, l'un des favoris de la primaire démocrate. ''Votre langage créé un climat qui encourage les extrémistes violents'', a-t-il ajouté.

Donald Trump ''encourage non seulement la rhétorique raciste mais aussi la violence qui suit'', a renchéri un autre candidat à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2020, Beto O'Rourke, originaire d'El Paso.

La fille du président, Ivanka Trump, a tenté d'apaiser la situation. ''La suprématie blanche, comme toute autre forme de terrorisme, est un fléau qui doit être détruit'', a-t-elle tweeté.

Source: BFMTV