L'ancien président zimbabwéen Robert Mugabe devrait être enterré dimanche 15 septembre prochain après une cérémonie officielle organisée la veille à Harare.
Le corps de Robert Mugabe sera rapatrié mercredi de Singapour. L’ex-président zimbabwéen devrait être enterré dimanche 15 septembre. Depuis vendredi, le chef de l'État Emmerson Mnangagwa a décrété un deuil officiel et a décerné à son prédécesseur le statut de « héros national » qui lui offre une place dans le « Champ des héros de la Nation », le panthéon zimbabwéen. Mais la famille du président déchu n'y serait pas favorable.
Leo Mugabe, le neveu du président déchu, a reçu la presse samedi dans le village natal de l'ancien chef d'État, Kutama, situé à 85 km de la capitale Harare, quelque part au bord de l'autoroute Robert Mugabe. Il raconte que depuis son éviction du pouvoir, le vieux héros de l'indépendance était « amer ». « Vous pouvez imaginer que les personnes en qui vous avez confiance, les personnes qui vous gardaient, celles qui veillaient sur votre sécurité sont les mêmes que celles qui se retournent contre vous », confie ce membre de famille.
Des désaccords sur le lieu des funérailles Le neveu dit ne pas savoir où son oncle souhaitait être enterré. Mais des obsèques au « Champ des héros de la Nation », telles que prévues avant sa destitution, seraient des obsèques officielles organisées par le tombeur de Robert Mugabe, Emmerson Mnangagwa. Ce qui gênerait la famille.
C'est pourtant au « Champ des héros de la Nation » - un mémorial construit avec l’aide de la Corée du Nord, où une statue en bronze de trois combattants pour la liberté veille sur les grands hommes de la patrie - que la première femme de Robert Mugabe, Sally, est enterrée. Comme lui, c'était une des libératrices du pays, considérée par beaucoup jusqu'à sa mort comme la mère de la nation zimbabwéenne. Une place à côté de sa tombe a été réservée de longue date pour son mari.
Mais les amis et alliés de Grace, la seconde épouse de Robert Mugabe, insistent, quant à eux, sur le fait que le vieil homme voulait être enterré dans sa région natale, dans son village de Zvimba. Un enterrement qu'il souhaitait, selon eux, depuis sa destitution, en petit comité. Le porte-parole de la présidence a laissé entendre que la famille du disparu aurait le dernier mot sur le lieu d’inhumation. Pour l’heure, les discussions sont toujours en cours.