Après le Malawi et le Ghana, le Kenya a lancé une campagne de vaccination à grande échelle. Les autorités sanitaires kényanes ont commencé, le 13 septembre 2019, à administrer les premières doses d'un vaccin expérimental à des enfants dans une zone rurale de la région du lac Victoria, l’une des plus touchées au monde par le paludisme. Près de 120 000 enfants sont concernés cette année par ce test grandeur nature qui implique de faire quatre injections.
Le test le plus avancé La campagne vise à confirmer l’efficacité du vaccin sur des enfants âgés de moins deux ans. Ce sont eux les plus vulnérables à la maladie parasitaire qui tue chaque année des centaines de milliers de personnes en Afrique. Le Mosquirix est le premier et seul vaccin à réduire de manière significative le paludisme chez les enfants, selon l’OMS, qui coordonne le programme.
Une efficacité relative Ce vaccin expérimental a fait ses premières preuves lors de tests menés en 2009 et en 2015, après trente ans de recherches et un milliard de dollars d'investissement. Le Mosquirix a permis de réduire de près de 40% le nombre d’épisodes fébriles chez les enfants de moins de cinq ans. Il agit contre la variante la plus mortelle et la plus courante du paludisme. Pour une efficacité optimale, le vaccin doit être associé à d’autres moyens de prévention comme les moustiquaires imprégnées de répulsif.
Le paludisme, ou malaria, est une maladie causée par des parasites, qui sont propagés par les piqûres de moustiques infectés. Elle a fait en 2017 près de 435 000 morts, dont l'écrasante majorité se trouve en Afrique.