Plus de 300 Nigérians sont arrivés mercredi soir à Lagos, dans le second vol d‘évacuation depuis Johannesburg en une semaine, après une vague de violences xénophobes en Afrique du Sud qui a fait au moins 12 morts début septembre.
“Ils sont en train d‘être débarqués de l’avion”, a témoigné Ibrahim Farinloye, porte-parole de l’agence nationale de gestion des urgences à Lagos, dans le sud du Nigeria.
“Nous ne savons pas encore exactement le chiffre exact, car nous devons les recenser, mais on nous a dit qu’ils était 314”, a-t-il expliqué à l’AFP.
Les rapatriés priaient en descendant de l’avion vers 21h00 (22h00 GMT), et ont été accueillis par une foule importante de délégués officiels à l’aéroport de la capitale économique nigériane.
Ils étaient attendus pendant le week-end, puis mardi, mais la compagnie aérienne Air Peace a assuré que l’avion n’avait pas reçu de permis pour atterrir à Johannesburg, pour justifier ce retard.
La semaine dernière, près de 200 autres personnes sont déjà rentrées au Nigeria, dans un premier vol affrété spécialement après la vague de violences xénophobes qui s’est propagée en Afrique du Sud début septembre.
Les violences ont fait au moins 12 morts, et même si officiellement aucune des victimes n‘était d’origine nigériane, des centaines de leurs commerces ou leurs biens ont été brûlés ou pillés.
Cette dernière vague de violences a suscité un vif émoi à travers l’Afrique subsaharienne, et particulièrement au Nigeria, qui rivalise avec l’Afrique du Sud pour le statut de première puissance économique d’Afrique.
Plus de 100.000 Nigérians vivent en Afrique du Sud, selon les chiffres donnés à l’AFP par le consulat nigérian de Johannesburg, qui a toutefois ajouté “ne pas connaître les chiffres exacts”