Les Championnats du monde ont débuté à Doha (Qatar) vendredi 27 septembre. Durant cette première journée, le sprinter ivoirien Arthur Cissé et le triple sauteur brukinabè Hugues Fabrice Zango n’ont pas eu de difficulté. Mais l’image du jour, c’est ce geste du Bissau-Guinéen Braima Suncar Dabo, venu en aide à l’Arubais Jonathan Busby, à bout de forces à la fin de 5.000m.
De quoi faire oublier qu'il a échappé à une sanction pour avoir loupé trois contrôles antidopage à cause d'un vice de procédure. Les très bons avocats de Chris Coleman ont prouvé que les contrôles s'étalaient sur 385 jours et pas 365. Légalement, sur un an calendaire, il n'a fait que deux no-shows, et n'a pas pu être sanctionné.
Son compatriote, l'éternel Justin Gatlin (37 ans !) se hisse sur la seconde marche du podium, devançant le Canadien André de Grasse. La Jamaïque disparaît du podium, avec la 4e place de Yohan Blake.
Espoir français, Jimmy Vicaut n'est pas parvenu à se qualifier pour la finale. Malgré une bonne forme annoncée, il a fini 7e de sa demi-finale, en 10''16. ''J'ai raté mon départ'', a regretté l'atlhèle tricolore.
En 2017, Luvo Manyonga devenait le premier Sud-Africain champion du monde du saut en longueur. Le recordman d’Afrique n’a pas manqué ses débuts dans ces Mondiaux 2019 en se qualifiant pour la finale avec un saut à 7,91m. Son compatriote Ruswahl Samaai, en bronze à Londres, a fait encore mieux avec 8,01m.
100M (H) : QUATRE AFRICAINS EN DEMI-FINALES Le Nigérian Raymond Ekevwo et l’Ivoirien Arthur Cissé, respectivement en or et en argent lors des derniers Jeux africains à Rabat, n’ont pas raté leur entrée en lice. Avec des temps de 10’’14, ils ont passé leur série respective et seront au rendez-vous des demi-finales samedi 28 septembre. Même chose pour le Libérien Emmanuel Matadi (10’’19) et pour le Sud-Africain et champion d’Afrique 2018 Akani Simbine (10’’01).
5.000M (H) : STANDING OVATION POUR DABO Les Ethiopiens Telahun Haile Bekele (13’20’’45), Selemon BArega (13’24’’69) et leur compatriote champion du monde en titre Muktar Edris (13’25’’00) sont qualifiés pour la finale prévue lundi 30 septembre, tout comme les Kényans Jacob Krop (13’24’’94) et Nicholas Kipkorir Kimeli (13’20’’82).
Mais de ces séries, on retiendra surtout cette image marquante de Jonathan Busby et de Braima Suncar Dabo. Tous deux étaient engagés dans la première série et ont très vite été distancés. Busby, fondeur d’Aruba, n’a pas été en mesure de terminer seul sa course. Epuisé, au bord de l’effondrement, il a toutefois pu compter sur le soutien de Dabo. Le Bissau-Guinéen l’a rattrapé et l’a soutenu, le portant à moitié sur les 250 derniers mètres, pour qu’ils finissent ensemble leur 5.000m en plus de 18 minutes. Le tout sous les applaudissements nourris des spectateurs présents au Stade Khalifa.
« Je voulais juste l’aider à finir. Je pense que tout le monde aurait fait pareil », a déclaré Braima Suncar Dabo. Après avoir franchi la ligne d’arrivée, Jonathan Busby a été évacué sur un fauteuil roulant. Il a malgré tout été disqualifié.
3.000M STEEPLE (F) : CHEPKOECH DOMINE LES SERIES Recordwoman du monde du 3.000m steeple depuis un peu plus d’un an, la Kényane Beatrice Chepkoech a signé le meilleur temps des séries en 9’18’’01. Ses compatriotes Celliphine Chepteek Chespol (9’24’’22) et Hyvin Kiyeng (9’29’’15), l’Ethiopienne Mekides Abebe (9’27’’61, nouveau record personnel) et l’Ougandaise Peuth Chemutai (9’21’’98), disputeront aussi la finale lundi 30 septembre.
800M (F) : NANYONDO SIGNE LE MEILLEUR TEMPS Malgré l’absence polémique de la Sud-Africaine Caster Semenya, les séries du 800m ont débuté et c’est l’Ougandaise Winnie Nanyondo qui a réalisé le meilleur temps en 2’00’’36. Sa compatriote Halimah Nakaayi (2’02’’33), les Marocaines Halima Hachlaf (2’01’’50) et Rababe Arafi (2’03’’44) et la Béninoise Noélie Yarigo (2’01’’19) ont aussi validé leur ticket pour les demies. La Kényane Eunice Jepkoech Sum (2’02’’17) et l’Ethiopienne Diribe Welteji (2’02’’71) se sont qualifiées en prenant les deux meilleurs temps parmi les athlètes ne s’étant pas classées parmi les trois premières des séries. Les demi-finales auront lieu samedi 28 septembre.
TRIPLE SAUT (H) : ZANGO DERNIER EN PISTE Hugues Fabrice Zango a assumé son statut de meilleur triple sauteur d’Afrique. Détenteur des deux records continentaux (en salle et en plein air), champion d’Afrique et vainqueur aux Jeux africains, le Burkinabè a réalisé le deuxième meilleur saut des séries (17,17m). Il est le seul représentant africain qualifié pour la finale de dimanche 29 septembre.
400M HAIES (H) : LAHOULOU, TOUATI ET ALOWONLE EN DEMIES L’Algérien Abdelmalik Lahoulou (49’’54), le Tunisien Mohamed Touati (49’’76) et le Nigérian Rilwan Alowonle (50’’04) ont passé leur série et tenteront désormais d’en faire de même lors des demi-finales samedi 28 septembre.
SAUT EN HAUTEUR (F) : SEYAMA ELIMINEE L’Eswatinienne Erika Nonhlanhla Seyama n’était pas parmi les favorites dans ce concours. Avec un record personnel à 1,80m, l’athlète avait besoin d’un exploit qui n’est pas arrivé. Elle n’a pas fait mieux qu’1,70m. Sachant que pour se qualifier pour la finale, il fallait sauter au moins à 1,92m.
LANCER DU MARTEAU (F) Aucune Africaine n’était en lice.
SAUT A LA PERCHE (F) Aucune Africaine n’était en lice.