L’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe, décédé le 6 septembre à Singapour à l‘âge de 95 ans, souffrait d’un “cancer à un stade avancé”, a révélé son successeur Emmerson Mnangagwa cité lundi par le journal d’Etat The Herald.
M. Mugabe souffrait “d’un cancer à un stade avancé et les médecins ont interrompu son traitement de chimiothérapie car il n‘était plus efficace”, a révélé le président Mnangagwa, selon le quotidien.
Le chef de l’Etat zimbabwéen a fait ses révélations auprès de militants de son parti, la Zanu-PF, réunis à New York où se tient cette semaine l’assemblée générale des Nations unies.
“Les médecins ont stoppé son traitement à cause de son âge et car le cancer s‘était propagé. Le traitement ne servait plus à rien”, a déclaré M. Mnangagwa sans préciser la nature de ce cancer.
La famille Mugabe, jointe lundi par l’AFP, s’est refusée à tout commentaire sur les causes du décès de l’ancien président.
Robert Mugabe, qui a dirigé d’une main de fer son pays de 1980 à 2017, est décédé le 6 septembre à Singapour où il était soigné depuis plusieurs mois.
En 2011, le site WikiLeaks avait publié un câble diplomatique américain écrit trois ans plus tôt qui affirmait qu’il souffrait d’un cancer de la prostate et n’avait plus que cinq ans à vivre. Mais la famille Mugabe avait justifié les séjours fréquents du président de l‘époque à Singapour par le traitement d’une cataracte.
Robert Mugabe a été contraint à la démission fin 2017, à la suite d’un coup de force de l’armée. Il a été remplacé par M. Mnangagwa, son ancien vice-président qu’il avait limogé quelques semaines plus tôt.