Samuel Eto’o qui vient tout juste de mettre un terme à sa longue carrière de footballeur a donné un entretien à RFI. Il parle entre autres de son parcours et du foot africain. Il évoque la suite et pourrait rester dans le milieu du ballon rond, pourquoi pas comme entraîneur.
« J’ai parcouru le monde en tant que footballeur, il est temps pour moi de passer à autre chose », lâche Samuel Eto’o dans cet entretien.
L’ancien international camerounais, 38 ans, qui avoue avoir connu des « beaux moments », retient surtout la Coupe d’Afrique 2000 au Ghana et Nigeria qu’il a remporté. « C’était un moment unique pour moi. J’étais le plus jeune et je m’étais battu pour être incontournable. Je sentais que l’on allait gagner. »
« Le Cameroun doit gagner plus » Samuel Eto’o se remémore aussi sa victoire lors de la Coupe du Roi avec Majorque. « Pour nous, cela représentait beaucoup de choses », dit-il. Eto’o se rappelle aussi de ce Cameroun-Brésil où sa mère avait fait pour la première fois le déplacement en Europe et où il estime avoir inscrit le plus beau but de sa carrière. « Avant la rencontre, j’avais demandé un tee-shirt avec ''merci, maman'' ».
En 2004, Samuel Eto’o se souvient aussi du déclin du Cameroun en 2004 après avoir remporté deux Coupes d'Afrique des nations. « On avait la possibilité de gagner la Coupe du monde en 2010 en Afrique du Sud. Mais quand vous croyez à quelque chose, les autres n'y croient pas », se désole-t-il tout en reconnaissant une part de responsabilité dans le climat délétère qu’il y avait à l’époque dans l’équipe nationale.
En 2019, le Cameroun, tenant du titre, passe à côté de sa CAN en Égypte sous la houlette de Clarence Seedorf. « Le Cameroun doit gagner plus. Le Cameroun, c’est le Brésil de l’Afrique », avance l’ancien joueur du Barça.
Lui donner une place En ce qui concerne la CAN 2019 qui ne s’est pas déroulée au Cameroun comme prévu, Samuel Eto’o avoue s’être senti « très mal ». « J’ai tout fait pour que les relations entre l’État du Cameroun et la Confédération africaine de football s’améliorent. J’ai terminé ma mission en faisant en sorte que le Cameroun ne perde pas sa CAN et qu’elle soit repoussée. »
« Je suis un joueur unique. On doit me donner ma place. Je suis le meilleur en Afrique. Je l’ai gagné dans les stades, c’est un fait. Les autres le savent et doivent l’accepter. Quelqu’un d’autre viendra et fera mieux que moi. Je sais que je ne suis pas éternel », raconte Samuel Eto’o à son propos.
« Nous ne sommes que bons à dénigrer nos propres frères » A propose du Ballon d’or, l'ancien attaquant n’a « aucune frustration » de ne jamais l’avoir obtenu, il en veut à son continent : « Nous ne sommes que bons à dénigrer nos propres frères ». Il poursuit « nous ne sommes pas respectés. On ne peut pas m’expliquer que Mané, Salah ou encore Aubameyang ne peuvent pas être dans les 5 premiers. Lionel Messi et Cristiano Ronaldo sont très forts, mais cette saison, c’est Mané et Salah. »
« Je voulais avoir plusieurs portes ouvertes à la fin de ma carrière. Je ne serai pas loin du foot. Je ne ferai que des choses qui m’épanouissent. Et même si les gens m’aiment, je ne pense pas me lancer en politique », raconte l'ancien milanais qui pourrait embrasser une « carrière d’entraîneur ».
« Je vais me reposer, j’ai besoin de vacances. Je vais voyager avec ma charmante épouse », conclut Eto’o.