Les sanctions de Donald Trump font souffrir le géant chinois des smartphones : mis à l’index aux Etats-Unis, Huawei subit une forte chute de ses ventes à l’étranger, l’obligeant à réduire sa production d’un tiers d’ici la fin de 2020.
Une chute de 40 % des ventes Lors d’une conférence au siège du groupe à Shenzhen (sud), Ren Zhengfei, l’ancien ingénieur qui a fondé Huawei dans les années 1980, a révélé ce lundi que l’entreprise avait enregistré une chute de 40 % de ses ventes de smartphones à l’international. « Oui, (les ventes) ont baissé de 40 % », a déclaré Ren Zhengfei, en réponse à la question d’un journaliste, sans plus de précision.
Une porte-parole du groupe a ensuite expliqué que cette baisse portait sur les mois de mai et juin, à la suite de la menace des Etats-Unis de placer Huawei sur une « liste noire » des entreprises auxquelles il est interdit de vendre de la technologie américaine sauf autorisation spéciale.
Cette menace brandie mi-mai par l’administration Trump, qui soupçonne Huawei d’espionnage potentiel au profit de Pékin, fait l’objet d’un sursis à exécution de trois mois, soit jusqu’à mi-août.
Huawei devant Apple Ren Zhengfei, 74 ans, a cependant assuré que le rythme des ventes sur le marché chinois était « très rapide ». A la suite des sanctions américaines, Huawei a fait l’objet en Chine d’appels patriotiques à acheter ses téléphones au détriment des marques étrangères.
Huawei s’est hissé l’an dernier au deuxième rang mondial des ventes de téléphones portables, derrière le sud-coréen Samsung mais devant l’américain Apple. Le groupe chinois dit avoir livré pas moins de 206 millions de téléphones, dont environ la moitié hors de Chine.