Cédric Bakambu a inscrit en mars dernier le but qui a permis aux Léopards de se qualifier pour la Coupe d'Afrique des nations (CAN). En Égypte, le joueur africain le plus cher de l’histoire sera l’atout offensif numéro 1 de la RD Congo.
C’est ce qu’on appelle être pragmatique. La République démocratique du Congo (RDC) a remporté seulement deux de ses six matchs qualificatifs pour la CAN 2019, face au Congo-Brazzaville (3-1, le 10 juin 2017) et au Liberia (1-0, le 23 mars dernier), à chaque fois à Kinshasa.
Un succès lors de la première journée, un autre à l’occasion de la clôture des éliminatoires. Et à chaque fois un Cédric Bakambu décisif, avec un doublé contre les Diables Rouges et un but salvateur face au Liberia. Si c’est à cette faculté à faire basculer un match que l’on reconnaît les vrais buteurs, l’attaquant des Léopards a confirmé la place essentielle qu’il occupe dans le dispositif du sélectionneur Florent Ibenge.
74 millions d’euros pour jouer en Chine Bakambu a marqué trois buts, pas un de plus, lors des cette laborieuse campagne de qualification, et c’est bien là le plus important. Depuis qu’il a accepté de jouer pour le pays d’origine de ses parents, le natif de Vitry-sur-Seine (banlieue parisienne) et ancien international français dans les catégories jeunes, a rarement déçu.
Sa cote de popularité auprès des supporters congolais a encore grimpé depuis sa réalisation décisive face au Liberia. Le coach Florent Ibenge, qui a décidé de se passer de Dieumerci Mbokani (33 ans) pour la campagne égyptienne, comptera évidemment beaucoup sur ses qualités de finisseur.
L’attaquant, formé à Sochaux, avec qui il a signé son premier contrat professionnel, s’était exilé à Bursaspor (Turquie), en 2014, avant de revenir exercer ses talents à Villareal (Espagne), un club appartenant à l’un des meilleurs championnats d’Europe.
Avec le « sous-marin jaune », le surnom de Villareal, Bakambu a franchi un cap, inscrivant 42 buts en deux ans et demi, toutes compétitions confondues. Pourtant, à l’hiver 2018, l’international congolais cède aux sirènes de la formation chinoise de Beijing Guoan, qui débourse 74 millions d’euros pour le compter parmi les siens et lui offre un salaire annuel de 18 millions d’euros.
En Chine, dans un championnat au niveau évidemment beaucoup moins relevé que la Liga espagnole, Bakambu n’a pas perdu son efficacité. Mais depuis quelques mois, l’hypothèse d’un retour dans la péninsule ibérique est régulièrement évoquée. Sur ce sujet, l’attaquant reste quant à lui particulièrement discret.