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CAN 2019: Le Ghana contrarié par le Bénin malgré les frères Ayew
Les Black Stars du Ghana ont vécu une entrée en lice difficile mardi à Ismaïlia contre le Bénin. Les buts marqués par André et Jordan Ayew n’ont pas suffi à l’emporter contre les Ecureuils (2-2). Les Ghanéens ont manqué de consistance face à ces Béninois audacieux.

Entre le Bénin, non présent à la CAN depuis 2010 et qui n’a jamais passé le premier tour, et le Ghana, quadruple vainqueur et systématiquement en demi-finales au moins depuis 2008, l’équilibre paraissait déséquilibré avant le coup d’envoi de la rencontre entre ces deux équipes ce mardi 25 juin, au stade Ismaïlia, dans le groupe F de cette CAN 2019. Ça, c’était pour le cliché d’avant-match. Car dès que le coup d’envoi a été donné, ces croyances se sont effritées devant l’entrée en jeu tonitruante des Ecureuils.


André et Jordan Ayew remettent le Ghana à l'endroit en première période

Malgré l’absence de l’habituel capitaine Stéphane Sessègnon, suspendu, les joueurs du Bénin n’ont pas laissé passer la première chance qui s’est présentée à eux. Ou, plus exactement, l’opportunité qu’ils se sont créés eux-mêmes. On jouait depuis moins de deux minutes de jeu quand Mickaël Poté, lancé en profondeur, a grillé la politesse aux défenseurs ghanéens pour ensuite tromper d’un pointu bien placé Richard Ofori (2e).

Cueillis à froid, les Blacks Stars n’ont toutefois pas tardé à réagir. Et c’est leur capitaine, André Ayew, qui s’est chargé de ramener de l’ordre dans la maison ghanéenne. Dans la surface, le joueur de Fenerbahçe a vu l’ouverture et a placé une frappe soudaine du gauche qui a trompé Fabien Farnolle, pas assez rapide pour aller au sol et sortir le cuir (9e). Cela faisait plus de deux ans que l’attaquant n’avait plus marqué en sélection. Son dernier but, c’était précisément lors de la dernière CAN, lors d’un quart de final remporté contre la RDC en janvier 2017 (2-1).

Parce que le foot est une affaire de famille chez les Ayew, après André, c’est son petit frère Jordan qui a fait parler la poudre. En fin de première période, le plus jeune des fils d’Abedi Pelé a mystifié son défenseur d’une feinte de corps avant de foncer au but et de donner l’avantage au Ghana d’une lourde frappe en pleine lucarne (42e). A la pause, les Blacks Stars menaient les débats et pouvaient remercier les deux frangins.


Poté sublime des Écureuils

Le Ghana tenait le bon bout, mais un événement est venu mettre à mal leur plan : l’expulsion de Jonathan Boye pour un deuxième carton jaune, un peu sévère c’est vrai. Le défenseur a été puni pour avoir tenté de gagner du temps, d'après la décision de M. Youssefr Essarayri, l'arbitre principal. Réduits à dix contre onze, les hommes de de James Kwesi Appiah ont alors perdu la main… et leur avantage au score.

Sur un corner rapidement joué, Jodel Dossou a centré à ras terre vers Mickaël Poté qui, d’un geste semblable à une Madjer, a trompé pour la seconde fois de la soirée Ofori (63e). Les Ecureuils, revigorés par cette égalisation et leur supériorité numérique, ont ensuite tenu la dragée très haute à leurs adversaires. Dans les dernières minutes, les Ghanéens ont même abandonné tout espoir d’arracher la victoire et ont dû se replier dans leur camp. Le Bénin a bien failli inscrire un troisième but assassin, mais le cadre s’est, à chaque fois, dérobé de peu.

C'est donc un match tout à fait mérité pour ce Bénin joueur. La tactique mise en place par Michel Dussuyer a fait perdre bien au Ghana, un candidat au sacre final. Ce 2-2 laisse au Cameroun la première place du groupe F. Les Ghanéens vont devoir réagir dès le prochain match, le 29 juin, face aux Lions indomptables justement, pour le choc de cette poule. Les Béninois affronteront, le même jour, la Guinée-Bissau. Avec une confiance renforcée par un premier match convainquant.

Source: RFI