Il est désormais possible d’apercevoir des femmes aux commandes des motos taxis, se faufilant au milieu des files de voitures coincées dans les embouteillages à Kigali au Rwanda.
Moins chers et rapides, les engins à deux-roues sont beaucoup plus sollicités aux heures de pointe dans la capitale rwandaise.
Louise Karegeya, 21 ans, fait partie d’un groupe de femmes motocyclistes, qui s’imposent progressivement dans un secteur traditionnellement dominé par les hommes.
“Au début, les gens n’acceptaient pas notre présence et disaient qu’ils n’avaient jamais entendu parler de femme conduisant des motos, que c‘était impossible. Mais ils ont fini par s’habituer et certains clients nous recommandent même à leurs amis. Vous avez des clients qui viennent vous dire: “mon ami a fait un bout de trajet avec vous et vous a recommandé”, a déclaré Louise Karegeya.
D’après ces femmes pionnières, la moto taxi est un véritable visa pour l’autonomie financière. Cette activité leur rapporte entre 14 et 19 dollars par jour.
“Ce travail est très important pour moi, car il m’aide à prendre soin de mes enfants, à avoir un toit et me donne suffisamment d’argent pour payer les frais de scolarité de mes enfants”, a indiqué Vestine Mukeshimana, une autre femme pionnière de la moto taxi au Rwanda.
Environ 40 femmes formées par l’association Women Riders Rwanda sillonnent les rues de Kigali au quotidien. L’objectif est d’en former 200 à l’horizon 2020. Mais il reste encore beaucoup à faire pour atteindre la parité hommes/femmes dans ce domaine.