7 à 10 pays membres de l’Alliance Smart Africa testeront son projet d’Internet à coût réduit dès l’année prochaine. L’organisation a décidé d’acquérir en gros des capacités data qui seront revendues à petits prix au détail. Le projet a été adopté le 7 décembre en conseil d’administration.
v
Une entité spéciale devrait être créée à cet effet. C’est elle qui se chargera de cette question en collaboration avec un consortium d'entreprises regroupant les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) et les grands opérateurs de télécommunications. Les capacités achetées en gros sur les infrastructures télécoms des fournisseurs de connectivité seront revendues au détail à prix abordable dans les pays membres de l’Alliance Smart Africa.
Cette décision a été prise lundi 7 décembre 2020, lors de la 9e réunion du conseil d’administration de l’Alliance Smart Africa. En mode virtuelle, la rencontre était présidée par le chef d’Etat rwandais Paul Kagame (photo) qui a appelé ses homologues à plus d’effort pour la transformation numérique du continent.
Dans un entretien accordé au journal rwandais New Times, Didier Nkurikiyimfura, directeur de la technologie et de l'innovation au secrétariat de Smart Africa, a déclaré que « le coût d'Internet en Afrique est très cher, nous visons donc vraiment à le réduire de 50%. Cela aidera les populations et les pays à obtenir une meilleure connectivité, à lancer des produits et services en ligne et à être en mesure de parvenir à une économie basée sur la connaissance ».
Il a précisé que dans le cadre du projet qui démarre en 2021 « nous commencerons par sept à dix pays comme première phase. Nous travaillerons avec un consortium d'entreprises telles que les opérateurs Internet et les opérateurs de télécommunications ». D’ici la fin d’année, l’élaboration du cadre de mise en œuvre dudit projet sera achevée. La Mauritanie en bénéficiera. Le pays a rejoint l’Alliance Smart Africa en tant que 31e membre.