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Coronavirus : Les autorités annoncent 2 000 morts en Chine
Le bilan de l'épidémie de nouveau coronavirus a atteint 2 000 morts mercredi en Chine continentale. Selon le bilan transmis par les autorités chinoises, 132 nouveaux décès ont été enregistrés dans la province du Hubei, épicentre de l'épidémie. Les autorités sanitaires y ont recensé mardi 1 693 nouveaux cas de contamination, en recul par rapport à la veille. Parmi les victimes, cinq personnes sont mortes hors de Chine continentale : une à Hongkong, une aux Philippines, une au Japon, une à Taïwan et une en France.

Le bilan de l'épidémie de nouveau coronavirus a atteint 2 000 morts mercredi en Chine continentale. Selon le bilan transmis par les autorités chinoises, 132 nouveaux décès ont été enregistrés dans la province du Hubei, épicentre de l'épidémie. Les autorités sanitaires y ont recensé mardi 1 693 nouveaux cas de contamination, en recul par rapport à la veille. Parmi les victimes, cinq personnes sont mortes hors de Chine continentale : une à Hongkong, une aux Philippines, une au Japon, une à Taïwan et une en France.

Mercredi 19 février, environ 500 passagers vont quitter le paquebot Diamond Princess en quarantaine au Japon, après avoir reçu des résultats négatifs de tests au nouveau coronavirus, qui a infecté des centaines de personnes à bord, a annoncé mardi un responsable du ministère de la Santé. « Le nombre exact (de personnes qui vont partir mercredi) varie encore, mais il sera d'environ 500 personnes », a-t-il déclaré à des journalistes. Quelque 3 700 passagers et membres d'équipage de 56 nationalités étaient initialement à bord du paquebot.

Le principal foyer de contamination hors de Chine reste ce paquebot, placé en quarantaine début février dans la baie de Yokohama, près de Tokyo, après un test positif sur un croisiériste débarqué à Hongkong. Ses plus de 3 700 passagers avaient reçu l'ordre de rester dans leur cabine pendant deux semaines, mais cela n'a pas empêché la propagation du virus : au moins 454 personnes ont été contaminées, dont 99 cas révélés lundi. Alors que les critiques montent sur la gestion du paquebot, plusieurs pays ont commencé à évacuer leurs ressortissants coincés sur le navire. Plus de 300 Américains ont ainsi été rapatriés par avion jusqu'à deux bases militaires, en Californie et au Texas, où ils ont entamé lundi une nouvelle quarantaine de 14 jours, la durée maximale supposée de l'incubation. Avant d'embarquer, Sarah Arana avait confié à l'Agence France-Presse être « heureuse de rentrer ». « On a besoin d'une vraie quarantaine et ce n'en était pas une », avait-elle estimé.

Des anticorps dans le plasma

Hors du Hubei, seules 79 nouvelles personnes contaminées ont été recensées mardi, contre 890 le 4 février. Les autorités chinoises, qui ont bouclé le Hubei pour tenter de contenir l'épidémie, voient dans cette forte diminution du nombre de nouveaux malades le signe que la propagation du virus est en voie d'être contrôlée. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a toutefois mis en garde lundi contre un excès d'optimisme. Selon lui, la tendance à la baisse des nouveaux cas « doit être interprétée avec beaucoup de prudence ».

« Les tendances peuvent changer quand de nouvelles populations sont affectées. Il est trop tôt pour affirmer que ce recul va se poursuivre. Tous les scénarios sont encore possibles », a-t-il déclaré à des journalistes. Les autorités chinoises, qui tentent à tout prix d'endiguer la propagation, ont demandé lundi aux personnes guéries du coronavirus de donner leur sang afin d'en extraire le plasma pour soigner les malades. Si le nouveau coronavirus n'a pas de vaccin, le plasma des anciens patients infectés par la maladie Covid-19 contient des anticorps qui pourraient permettre de diminuer la charge virale chez les personnes sévèrement atteintes, selon un responsable de la Commission nationale de santé. Le nombre de contaminations s'élève à au moins 72 300 cas en Chine continentale et environ 900 ont été signalés dans une trentaine d'autres pays ou territoires.

Le Japon, pays le plus touché après la Chine

Parmi les personnes évacuées, 14 ont appris pendant l'opération qu'elles étaient contaminées, a annoncé le département d'État. Elles ont été isolées des autres passagers dans les avions. À leur arrivée, une partie a été transférée dans un hôpital universitaire d'Omaha, au Nebraska et placée à l'isolement. Parallèlement, au moins 40 Américains contaminés à bord du paquebot sont hospitalisés au Japon, selon Washington. Une poignée d'Américains ont refusé de quitter le navire.

D'autres pays, parmi lesquels l'Australie, l'Italie, le Canada ou le Royaume-Uni, ainsi que le territoire de Hongkong, ont annoncé vouloir évacuer leurs citoyens du Diamond Princess. Après Singapour, le Japon est le pays le plus touché par l'épidémie en dehors de la Chine. En plus des cas sur le navire, les autorités nipponnes ont répertorié 65 porteurs du coronavirus dans différentes régions du pays. Ailleurs, l'inquiétude monte en ce qui concerne près de 1 500 passagers d'un autre paquebot, le Westerdam, qui ont débarqué vendredi au Cambodge après avoir passé – pour certains – un rapide examen médical et sont à présent traqués par la compagnie, qui tente de les retrouver.

Près d'un millier de personnes se trouvent encore à bord du navire et vont subir des tests, après la découverte en Malaisie le week-end dernier de l'infection d'une ex-passagère américaine. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a toutefois estimé inutile de suspendre les croisières, soulignant son opposition à toute « mesure de portée générale ». À Pékin, des experts internationaux dépêchés par l'OMS ont commencé à discuter avec leurs homologues chinois.

Reports en série en Chine

Le nombre quotidien de nouveaux décès en Chine a confirmé un tassement depuis quatre jours : 93 mardi, 105 lundi, contre 142 dimanche et 143 samedi. Le Parlement chinois envisage un report de sa session plénière, la grand-messe annuelle du régime communiste, a annoncé l'agence Chine nouvelle. Cette session devait s'ouvrir le 5 mars. Le Salon automobile de Pékin, prévu en avril, a été reporté sine die, tout comme un défilé Chanel prévu en mai dans la capitale chinoise.

La Banque centrale chinoise a de nouveau réduit lundi le coût de financement des banques commerciales pour soutenir l'économie paralysée par l'épidémie. De son côté, Apple a annoncé lundi que sa prévision de chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre ne serait sans doute pas atteinte en raison de l'épidémie en Chine, pays crucial pour l'entreprise américaine. Le géant minier australien BHP a prédit de son côté une chute brutale de la demande mondiale de pétrole, de cuivre et d'acier au cas où l'épidémie ne serait pas jugulée d'ici mars.

Source: Le Point