Des chants à la gloire du président camerounais Paul Biya quelques jours après les déclarations de son homologue français Emmanuel Macron sur la situation des droits de l’homme au Cameroun.
Des chants à la gloire du président camerounais Paul Biya quelques jours après les déclarations de son homologue français Emmanuel Macron sur la situation des droits de l’homme au Cameroun.
Entre 400 et 600 jeunes, selon une estimation de la police et de la gendarmerie se sont mobilisées lundi devant l’ambassade de France au Cameroun non seulement pour critiquer ce qu’elles considèrent comme une ingérance insoutenable, mais aussi pour demander à Paul Biya de poursuivre sa politique de pacification des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest confrontées à une sécession armée.
“M. Macron, le Cameroun n’est pas un Dom-Tom” (départements et territoires français d’Outre-Mer), “M. Macron mêle-toi de tes oignons”, pouvait-on lire sur certaines pancartes.
“Il (M. Macron) est un président de la République. Il doit être respecté, mais il doit respecter notre président”, a déclaré un manifestant, Souley Aboubakar, président d’une des associations des jeunes partisans de M. Biya, à l’origine de ce rassemblement. “Nous ne sommes pas une province de la France. Le Cameroun est un Etat souverain, indépendant depuis 1960”, a-t-il poursuivi, invitant M. Macron à présenter “des excuses”. La même exigence a été exprimée par d’autres manifestants.
Les relations entre le Cameroun et la France se sont subitement tendues en début de weekend après qu’Emmanuel Macron a publiquement évoqué, en plein salon de l’agriculture, face à un activiste, les pressions qu’il exercerait sur le pouvoir camerounais sur des dossiers de politique intérieure.
Pour sa part, le gouvernement camerounais a rappelé que les problèmes du Cameroun ne peuvent trouver de solution qu’au Cameroun.