Paris s'impose 4-0 contre Dijon. Facile, trop facile. Et un carton, un ! Largement dominateur face à des Dijonais complètement dépassés, le PSG s'impose 4-0 au Parc des Princes grâce notamment à un doublé de Kylian Mbappé. Que retenir de plus ? Thomas Tuchel et Leandro Paredes sont rabibochés, Ángel Di María peut-être blessé. Et oui, tout arrive.
Et un carton, un ! Largement dominateur face à des Dijonais complètement dépassés, le PSG s'impose 4-0 au Parc des Princes grâce notamment à un doublé de Kylian Mbappé. Que retenir de plus ? Thomas Tuchel et Leandro Paredes sont rabibochés, Ángel Di María peut-être blessé. Et oui, tout arrive.
Paris Saint-Germain 4-0 Dijon
Buts : Sarabia (3e) Mbappé (74e et 90e) et Icardi (76e) pour Paris « La honte ! » Voilà probablement, avec un peu d’imagination, ce qu’aurait hurlé Adèle Haenel à l’heure de jeu d’un morne PSG-Dijon joué entre les gouttes, entre les microbes, entre les échéances importantes. Entre tout, en réalité. Peu ou rien à se mettre sous la dent comme au dîner classieux des Césars, celui du Fouquet’s, jusqu’à une double entrée décisive pour définitivement acter la supériorité d’un Paris sans opposition. Quatre buts marqués, aucun encaissé : il y des jours comme ça, où même Apoula Edel n’aurait pas pris un but.
Resto-basket
Le matin même, pour rappel, il y avait eu cette annonce : pas de semi-marathon de Paris. Mazette. Baskets et dossards à ranger dans le tiroir, les espoirs de performance aussi. Voilà donc les Dijonais montés à Paris pour courir contre l’histoire, à défaut de le faire contre le chrono : le DFCO n’a jamais marqué au Parc des Princes, la belle affaire. Mieux : ironie de l’histoire, le PSG n’a plus perdu en Ligue 1 depuis le 14 novembre dernier. C’était déjà contre Dijon (1-2), et déjà en ouvrant le score. Là, à peine de temps de constater que Kouassi est titulaire en charnière que voilà déjà Sarabia buteur de l’autre côté du terrain, bien placé pour dévier une frappe maladroite de Marquinhos (1-0, 3e). Le gus est meilleur buteur du club en 2020, rien que ça.
Paraît-il qu’il ne faut plus se serrer la main, en voilà la preuve. Le PSG enchaîne les crachats sans salutation sur la cage de Rúnarsson, auteur d’une grande première période, notamment devant Kehrer (10e), Draxler (25e, 28e) - rentré prématurément à la place d’un Di María gêné à la cuisse -, Bernat (25e), et Mbappé (38e). Autrement dit, pas mal de boulot pour un jour tout juste bon à se mater le replay des Césars, cérémonie tout aussi ratée que la 200e titularisation de Cavani en L1, gâcheur fou plutôt que gâchette folle sur un caviar de Mbappé (36e). Dijon, pendant ce temps, ne propose pas autre chose que des frappes lointaines et excentrées par Mendyl ou Alphonse, piètres maîtres de cérémonie. À la mi-temps, Paris mène par le plus petit des écarts alors qu’il devrait le faire par le plus grand : le jogging a été remplacé par un drôle de cours de gym à sens unique.
Second souffle
À bien y réfléchir, et quitte à bâtir des ponts là où il n’y en n’a pas, on se demande bien qui sur le pré aurait eu sa place ce vendredi soir salle Pleyel. Question sotte, réponse évidente : Florence Foresti aurait évidemment adoré faire des vannes à Edinson Cavani, nommé pour le meilleur second rôle. Certain en revanche qu’il aurait pu venir en caleçon, pas besoin de se lever de son siège : pour remporter une statuette, il faudrait être capable de mettre au fond cette seconde offrande de Mbappé (60e), bourreau d’Alphonse et Mama Badé sur l’aile gauche, ou de remporter ce face-à-face avec Rúnarsson dans la minute suivante.
Alors quoi ? Le chef op’ Stéphane Jobard s’égosille depuis sa zone technique, témoin de la double association commune à tout scénario raté : un peu de suspense + manque d’action = salle perdue. Tuchel, paniqué, attrape son fusain et réécrit les dernières lignes : les entrées conjuguées d’Icardi et Paredes font pencher la balance, quand le second est à l’origine d’un circuit conclu habilement par Mbappé (2-0, 75e). Un peu d’action, moins de suspense. Puis l’attaquant argentin éteint définitivement les Dijonais d’un plat du pied facile (3-0, 76e) avant que Mbappé ne donne un coup de pied au cadavre (4-0, 90e). Beaucoup d’action, plus de suspense du tout. Les Parisiens reprennent treize points d'avance sur Marseille en tête de la Ligue 1 alors que Dijon perd ses chances de distancer Nîmes, défait hier contre l'OM. Dernière confidence : il parait qu'en allant jeter un œil sur le compte Instagram de Stéphane Jobard, on peut y lire ceci : « ÉCŒURÉ ».
Paris Saint-Germain (4-3-3) : Navas - Kimpembe, Bernat, Kehrer, Gueye - Kouassi (Paredes, 71e), Marquinhos, Sarabia - Di María (Draxler, 17e), Mbappé, Cavani (Icardi, 71e). Entraîneur : Thomas Tuchel.
Dijon (5-4-1) : Rúnarsson - Alphonse, Coulibaly (Cádiz, 75e), Ecuele-Manga, Aguerd, Mendyl - Ndong, Mavididi (Sammaritano, 63e), Lautoa (Amalfitano, 71e), Baldé - Tavares. Entraîneur : Stéphane Jobard.