Inquiété par les liens qu’entretiendrait Huawei avec l’armée chinoise tout autant que par la qualité de ses solutions 5G, le gouvernement Trump aligne AT&T, Dell, Microsoft et consorts pour développer une offre 5G domestique.
Le gouvernement américain organise sa riposte sur la 5G : inquiété par la dominance de Huawei, la Maison blanche met ses champions technologiques en ordre de bataille pour développer les solutions matérielles et logicielles qui lui permettront de développer une offre 5G presque à 100% domestique, comme le rapporte le Wall Street Journal.
« Presque », car les champions que sont Ericsson (Suède) et Nokia (Finlande) qui pèsent à eux deux 29,5% du marché mondial de l’équipement télécom font partie du projet. Pour partie parce qu’ils viennent de pays alliés, pour l’autre parce qu’ils sont bien implantés aux USA tant du point de vue du marché que du nombre de sites de r&d sur place.
Selon Larry Kudlow, président du Conseil économique National qui dépend du Bureau exécutif de la maison blanche – et principal conseiller économique de Donald Trump – Michael Dell (fondateur de Dell) serait un ardent défenseur du projet et travaillerait déjà main dans la main avec Microsoft pour développer les briques logicielles nécessaires à la 5G.
Une position défensive dans la mesure où Huawei dispose déjà de ces briques, mais néanmoins agressive puisqu’il s’agit autant de se protéger d’un éventuel espionnage ou contrôle du réseau par une entreprise qui aurait des liens avec le gouvernement chinois, que de lutter contre l’ascension technologique du géant chinois.
Même si les États-Unis arrivent à leurs fins et protéger leur marché, plusieurs experts reconnaissent cependant qu’il faudra du temps pour développer cette solution 5G « homemade » et que même ainsi, elle aurait au moins deux ans de retards technologiques sur Huawei. Selon des sources du Wall Street Journal, le gouvernement américain espère que le système 5G « made in USA » soit opérationnel d’ici 18 mois.