C'est une conséquence judiciaire de la pandémie du coronavirus. C'est désormais le 23 juin qui est retenu pour l'audience de ce procès pour corruption.
À la tête de l'Afrique du Sud de 2009 à 2018, Jacob Zuma, 78 ans, est accusé depuis deux décennies d'avoir touché 4 millions de rands – environ 216 000 euros au cours actuel – de pots-de-vin de la société française Thales, dans le cadre d'un énorme contrat d'armement attribué en 1999. L'ancien chef de l'État et le groupe d'électronique ont toujours nié ces accusations. Depuis sa première mise en cause, Jacob Zuma a utilisé toutes les voies de recours juridiques possibles pour tenter d'obtenir l'annulation de ces poursuites.
Report retenu de concert par les parties
La semaine dernière, il avait toutefois annoncé qu'il renonçait à une ultime requête devant la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, ouvrant la voie à une nouvelle audience devant le tribunal de Pietermaritzburg (Nord-Est) le 6 mai. Le juge chargé du dossier a ordonné lundi le report de l'affaire « à cause du confinement anticoronavirus qui limite les déplacements et les audiences », a indiqué le parquet dans un communiqué. « Les parties sont tombées d'accord pour renvoyer le dossier au 23 juin 2020. » Pour rappel, Jacob Zuma a été poussé à la démission de la présidence sud-africaine en février 2018, emporté par les nombreux scandales de corruption qui ont terni son règne.