Desiré Casimir Kolongele Eberande était l’adjoint de Vital Kamerhe dont le procès pour détournement de deniers publics a commencé lundi à Kinshasa.
La présidence de la République démocratique du Congo a annoncé mardi soir la désignation d’un intérimaire à la place du directeur de cabinet du chef de l’Etat Vital Kamerhe, au lendemain de l’ouverture de son procès pour corruption présumée.
La demande de remise en liberté provisoire de M. Kamerhe, principal allié politique du président Félix Tshisekedi dans sa conquête du pouvoir, a par ailleurs été rejetée, ont rapporté des médias congolais.
“Consécutivement à l’empêchement circonstanciel” de M. Kamerhe, le président Tshisekedi a chargé son directeur de cabinet-adjoint Desiré Casimir Kolongele Eberande “d’assumer l’intérim”, selon un communiqué lu en soirée à la chaîne d’Etat RTNC par un porte-parole du président.
Détenu depuis le 8 avril, M. Kamerhe est accusé avec deux autres prévenus du détournement de 50 millions de dollars. Il n’a pas démissionné de sa fonction.
Il a comparu lundi lors de la première audience de son procès, renvoyé au 25 mai “pour la poursuite de l’instruction”.
M. Kamerhe est plus précisément accusé d’avoir détourné des fonds destinés au financement de grands travaux lancés par le chef de l’Etat après son investiture le 24 janvier 2019.
“Je n’en étais pas le seul superviseur. Nous étions une équipe de supervision, neuf au total”, a-t-il déclaré lors de l’audience, citant les fonctions et les noms de quelques-uns de ses collègues.
Annoncée par les avocats lors de l’ouverture du procès, sa demande de remise en liberté provisoire a été rejetée, a rapporté la radio onusienne Okapi, qui cite une ordonnance du Tribunal de grande instance”.