En RDC, le gouvernement central est préoccupé par l'occupation de Muliro, dans la province du Tanganyika, par l'armée zambienne. La situation, qui date de plusieurs semaines, était inscrite à l'ordre du jour du dernier conseil des ministres présidé, vendredi, par le chef de l'Etat, le président Tshisekedi. Les diplomates s'activent.
A la présidence congolaise, on dit que la patience des dirigeants de Kinshasa pourrait s'épuiser. Les forces congolaises sont en alerte, mais l'option guerrière n'est cependant pas à l'ordre jour...
Par ses mots, le vice-Premier ministre congolais en charge de la Défense a voulu assurer que la voie diplomatique est active. Pour Aimé Ngoyi Mukena, à ce jour, les contacts sont déjà fort avancés.
Au mois de mars, la ministre d'Etat des Affaires étrangères, Marie Ntumba Nzeza, s'était rendue à Lusaka à la tête d'une délégation gouvernementale.
La SADEC, qui a été saisie par le biais du président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, a conseillé d'éviter les affrontements. Mais, selon des sources diplomatiques et sécuritaires, les autorités zambiennes revendiquent la souveraineté sur Muliro et Kalubamba, villages côtiers situés dans le territoire de Moba, en RDC.
Au départ de la crise actuelle, une affaire des pêcheurs congolais pourchassés pour être allés s'aventurer dans les eaux territoriales zambiennes. Depuis 1996, c'est le troisième conflit du genre intervenu entre Kinshasa et Lusaka.