Les ministres des affaires étrangères de l’UE se réunissent vendredi par visioconférence. La situation à HongKong sera à l’ordre du jour alors que le camp pro-démocrate sur place réclame une pression occidentale plus forte pour éviter que le régime chinois n’adopte et mette en vigueur une nouvelle loi sécuritaire votée par l'Assemblé nationale populaire ce jeudi matin. Cette loi prévoit une reprise en main par Pékin de la sécurité à Hong Kong pour réprimer ''la sécession, la sédition et la subversion''.
Les ministres des affaires étrangères de l’UE se réunissent vendredi pour évoquer la situation à HongKong.
Les ministres des affaires étrangères de l’UE se réunissent vendredi par visioconférence. La situation à HongKong sera à l’ordre du jour alors que le camp pro-démocrate sur place réclame une pression occidentale plus forte pour éviter que le régime chinois n’adopte et mette en vigueur une nouvelle loi sécuritaire votée par l'Assemblé nationale populaire ce jeudi matin. Cette loi prévoit une reprise en main par Pékin de la sécurité à Hong Kong pour réprimer ''la sécession, la sédition et la subversion''.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a indiqué que l’Europe devait se doter d’une ''stratégie plus robuste'' pour répondre à une politique de plus en plus ''décomplexée'' de la Chine dans son rapport aux droits humains. A Paris, Jean-Yves Le Drian a signalé de son côté que la discussion avec ses homologues de demain devrait permettre de ''renforcer l'unité et la cohésion européenne'' autour des objectifs principaux du sommet UE-Chine prévu à la fin juin, ''au premier rang desquels se trouvent le renforcement du multilatéralisme, le rééquilibrage de la relation euro-chinoise dans le sens d'une plus grande réciprocité et un agenda ambitieux notamment en matière de lutte contre le changement climatique''.
L'Europe veut montrer son autonomie
Les Européens se retrouvent une fois de plus dans la difficulté de devoir concilier exigence sur le respect des droits de l’homme et impératif de coopération internationale tout en préservant leurs intérêts économiques et commerciaux à l’heure de la reprise des activités suite à la pandémie.
Alors que les États-Unis envisagent de sanctionner la Chine en cessant d’accorder à HongKong un statut et des relations privilégiées, ce qui risque de ruiner les activités financières de cette place boursière capitale en Asie, l’Europe estime qu’elle doit conserver ses distances vis-à-vis de Washington. Devant la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, Jean-Yves Le Drian a estimé mercredi que ''le meilleur moyen de ne pas se laisser entraîner dans cet affrontement-là, de ne pas recommencer une deuxième guerre froide, c’est de faire en sorte que l’Europe s’affirme autonome''.
Un sommet entre chefs d’États européens et chinois est toujours prévu en septembre et devrait se tenir à Leipzig, alors que l’Allemagne présidera l’Union européenne entre juillet et décembre. Mais on laisse entendre à Bruxelles qu'il pourrait être repoussé à plus tard en raison des retards pris pour sa préparation du fait de la pandémie.