Ce mardi 2 juin 2020, une foule de plus de 20 000 personnes s’était donnée rendez-vous devant le tribunal de grande instance de Paris pour demander, une nouvelle fois, justice pour Adama Traoré. L’occasion pour la réalisatrice et actrice Aïssa Maïga de rappeler qu’il n’y a pas qu’aux États-Unis que le racisme tue.
Ce mardi 2 juin 2020, une foule de plus de 20 000 personnes s’était donnée rendez-vous devant le tribunal de grande instance de Paris pour demander, une nouvelle fois, justice pour Adama Traoré. L’occasion pour la réalisatrice et actrice Aïssa Maïga de rappeler qu’il n’y a pas qu’aux États-Unis que le racisme tue.
Les images du meurtre de Georges Floyd, asphyxié par un policier de Minneapolis (États-Unis) le 25 mai 2020, ont fait le tour du monde, rappelant qu’aux quatre coins du monde, le racisme continue de tuer. En réaction à cet assassinat et pour demander à nouveau justice pour son frère Adama- décédé le 24 juillet 2016 lors d’une interpellation dans le Val d’Oise-, Assa Traoré et son collectif ont appelé à manifester ce mardi 2 juin 2020 devant le tribunal de grande instance de Paris. Quelques heures auparavant, le journal Le Monde indiquait qu’une expertise indépendante démontrait que la mort du jeune homme était due à ''un syndrome asphyxique'' causé par un ''plaquage ventral'' effectué par les gendarmes lors de l’interpellation. Des révélations qui n’ont fait que confirmer le discours d’Assa Traoré : ''ce qu'il se passe aujourd'hui aux États-Unis a mis en lumière ce qu’il se passe en France''.
''Nous ne laisserons pas la justice française tranquille''
Plus de 20 000 personnes ont donc répondu à l’appel, et ce malgré l’arrêt interdisant de manifester pris par le préfet de Police Didier Lallement. Un rassemblement pacifiste auquel a participé la réalisatrice et actrice Aïssa Maïga qui s’est exprimée pour dénoncer les violences policières et le racisme. ''Je suis là en mémoire de tous ceux, la liste est trop longue, qui ont subi ces violences et qui l’ont payé de leur vie'', a-t-elle scandé. ''C’est un combat pour la représentation juste et une représentation positive et digne des populations afrodescendantes françaises. C’est un combat pour la justice à l’image, pour les populations d’origine asiatique, c’est un combat pour les populations d’origine arabe. Nous ne laisserons pas le cinéma français tranquille. Nous ne laisserons pas la justice française tranquille. Nous ne laisserons pas la France tranquille tant qu’il y aura des injustices. Et tant que nos frères, nos sœurs, nos enfants seront susceptibles de mourir à cause de la police qui est censée les protéger''. Ce n’est pas la première fois qu’Aïssa Maïga prend la parole pour défendre une meilleure représentation de la société française dans sa globalité. Déjà en février dernier, elle avait marqué les esprits en évoquant le manque de diversité dans le cinéma français sur la scène des César.