L’accusé âgé d’une trentaine d’années, Zogni Bignon Martial, a reconnu avoir froidement kidnappé et assassiné à son domicile le 3 février une écolière de sept ans.

Ses organes ont été prélevés, selon ses aveux à la barre, pour fabriquer des savons aux “pouvoirs magiques” garantissant la prospérité à des cybercriminels spécialisés dans les arnaques en ligne, nombreux au Bénin, où cette affaire a soulevé une très grande indignation.

L’accusé a expliqué avoir “ébloui sa victime avec des paroles incantatoires” avant de la conduire chez lui pour “l’assassiner à l’aide d’un pilon et d’un couteau”.

“Nous sommes là pour que justice soit faite”, avait confié à l’AFP dans l’attente de la délibération des juges, Marcelline Mègnigbeto, une membre de la famille de la fillette.

Le principal coprévenu dans cette affaire, Assogba Gratien Missigbeto, a été finalement acquitté au bénéfice du doute par le tribunal de Cotonou, dans une atmosphère pesante, en présence des deux parents de la victime.

Le père, Oké Assogba, “encore sous le coup du choc” s’est dit “surpris” par l’issue du procès, se refusant à faire davantage de commentaires, à côté de son épouse, en larmes et inconsolable.

Le tribunal a également condamné l’assassin à payer au titre de dommages et intérêts à la partie civile, la somme de 30 millions de francs CFA (45.700 euros).

Source: AFP