Le président tanzanien, John Magufuli, a indiqué mercredi qu’il serait candidat à sa réélection lors des élections générales prévues en octobre, après un premier mandat caractérisé par la restriction des libertés publiques dans ce pays d’Afrique de l’Est.
M. Magufuli, élu en octobre 2015, s’est fait remettre mercredi les formulaires de candidature à l’investiture de son parti pour l‘élection présidentielle prévue en octobre, mais dont la date exacte n’a pas été fixée.
“Je suis venu ici pour récupérer les formulaires de nomination de mon parti et me lancer dans ce processus démocratique. Nous avons la responsabilité de promouvoir notre programme pour 2020-2025”, a déclaré à la presse le président, depuis le siège du parti au pouvoir, le CCM, dans la capitale administrative Dodoma.
“Je demande à mes compatriotes de continuer à prier pour moi tandis que j’entame un nouveau parcours lourd et difficile qui requiert la volonté de Dieu pour réussir”, a-t-il ajouté.
Les élections d’octobre pourraient se dérouler dans un contexte d‘épidémie de Covid-19 dans le pays, quand bien même M. Magufuli en a régulièrement minimisé la dangerosité et assuré que les prières des Tanzaniens avaient permis d‘épargner le pays.
L’opposition a dénoncé le manque de transparence des autorités sur la progression du coronavirus dans le pays, tandis que les États-Unis ont alerté sur sa “croissance exponentielle”.
Après avoir arrêté de diffuser des statistiques sur le nombre de cas fin avril, le Premier ministre, Kassim Majaliwa, a affirmé cette semaine devant le Parlement que le pays ne comptait plus que 66 cas actifs en milieu hospitalier.
Mardi, conformément à la Constitution, le chef de l‘État a dissous le Parlement en vue des prochaines élections, en promettant qu’elles seraient “libres et équitables”, tandis que depuis des mois l’opposition dénonce un climat de peur et de violence.