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Mort du général Qassem Soleimani : L'Iran émet un mandat d'arrêt contre Donald Trump
L'Iran a émis un mandat d'arrêt contre Donald Trump et 35 militaires et responsables américains pour la mort du général Qassem Soleimani, et a sollicité l'aide d'Interpol sur ce dossier, a déclaré ce lundi le parquet de Téhéran, selon l'agence de presse semi-officielle Fars.

L'Iran a émis un mandat d'arrêt contre Donald Trump et 35 militaires et responsables américains pour la mort du général Qassem Soleimani, et a sollicité l'aide d'Interpol sur ce dossier, a déclaré ce lundi le parquet de Téhéran, selon l'agence de presse semi-officielle Fars.

Le commandant de la force Al Qods, l'unité d'élite des Gardiens de la révolution iranienne, avait été tué en janvier dernier dans une frappe américaine en Irak menée à la demande expresse du locataire de la Maison-Blanche. Selon le procureur général de Téhéran, Ali Alqasi Mehr, le président américain ''serait poursuivi dès qu'il quitterait la présidence après la fin de son mandat'', souligne l'agence.

''Notice rouge''

Ce mandat a été délivré pour ''meurtre'' et ''action terroriste'', a précisé Ali Alqasi Mehr, ajoutant que l'Iran avait demandé à Interpol d'émettre une ''notice rouge'' à l'encontre de Donald Trump et de ces 35 autres individus.

Une requête difficilement acceptable pour Interpol : dans une déclaration à CNN, l'agence a d'ores et déjà annoncé qu'elle ''ne considérerait pas de demandes de cette nature''. Elle a expliqué qu'elle n'était pas en accord avec ses règles et sa constitution, qui stipule ''qu'il est strictement interdit à l'organisation d'entreprendre toute intervention ou activité à caractère politique, militaire, religieux ou racial''.

''Propagande''

Le représentant spécial des États-Unis pour l'Iran, Brian Hook, a de son côté qualifié ce lundi cette initiative de ''coup politique'' lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre d'État saoudien des affaires étrangères, Adel al-Jubeir.

''C'est de la propagande à laquelle nous sommes habitués'', a-t-il déclaré. ''Cela n'a rien à voir avec la sécurité nationale, la paix internationale ou la promotion de la stabilité, donc nous le voyons pour ce qu'il est - c'est un coup de propagande que personne ne prend au sérieux et qui fait passer les Iraniens pour des imbéciles'', a-t-il ajouté.

Action de ''défense décisive''

Qassem Soleimani avait été tué lors de l'attaque d'un drone américain à l'aéroport international de Bagdad en janvier dernier, en même temps que cinq autres personnes, dont Abu Mahdi al-Muhandis, le chef adjoint des Forces de mobilisation populaire irakiennes (FMP) soutenues par l'Iran. Cette attaque, condamnée par l'Iran et ses alliés comme un ''assassinat'', a fait naître le spectre d'une nouvelle déstabilisation régionale.

Un porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Gholam-Hossein Esmaili, a annoncé début juin qu'un citoyen iranien avait été condamné à mort pour avoir prétendument travaillé pour des agences de renseignement étrangères, rappelle CNN. L'administration Trump considérait Soleimani comme un ''tueur impitoyable'', tandis que le Pentagone l'a accusé à de nombreuses reprises d'être responsable de la mort de centaines d'Américains et d'alliés des États-Unis dans les mois qui ont précédé son assassinat.

''Le général Soleimani élaborait activement des plans pour attaquer les diplomates et les membres des services américains en Irak et dans toute la région'', a notamment déclaré le Pentagone au moment de sa mort, qualifiant cette frappe d'action ''défensive décisive'' visant à dissuader de futures attaques iraniennes.

Source: Le Parisien