Afriland Fisrt Bank RDC a déposé une plainte pénale en France contre Global Witness et la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique. Elle se défend d’avoir effectué des transactions qui auraient frauduleusement profité à l’homme d’affaire israélien Dan Gertler.
La filiale en République Démocratique du Congo d'Afriland First Group, accuse Global Witness d’avoir pratiqué la corruption. L'information est contenue dans une plainte pénale déposée devant la justice française par la banque, à la suite d'un rapport publié par l'ONG britannique et la Plateforme de Protection des Lanceurs d'Alerte en Afrique (PPLAA). Ce document place la banque au cœur de transactions qui auraient frauduleusement profité à l'homme d'affaire israélien Dan Gertler.
Dans la plainte dont l'Agence Ecofin a obtenu copie, il est précisé qu'un des membres du personnel de Global Witness impliqué dans ce dossier, aurait proposé de l'argent à des agents de l'administration congolaise pour obtenir des documents administratifs et commerciaux, concernant un client de la banque. L'ONG est aussi accusée d'avoir usé de menaces et de chantage, lors de sa collecte d’information.
Le rapport des deux ONG cite des conclusions d'audits internes et externes, ainsi que d'autres éléments remis par des lanceurs d'alerte, et qui rapportent plusieurs opérations effectuées par des personnes ou des entreprises d'une manière ou d’une autre, liées au réseau de l'homme d'affaire israélien. Afriland pour sa part, parle de documents volés et de témoignages obtenus sous le coup de la menace et du chantage.
Toutefois le document de plainte que nous avons consulté, n’apporte pas de clarté sur certains points évoqués dans le rapport Global Witness/PPLAA. C’est le cas de l'évolution « surprenante » du bilan et du volume des activités de la banque sur la période suspectée. Il est également difficile de comprendre en quoi les documents fournis par les lanceurs d'alertes sont des faux. Certes, la banque reproche le fait que des documents internes lui ont été subtilisés frauduleusement, mais elle n’explique pas clairement comment ils auraient été manipulés.