Le 7 août 1960, la Côte d’ivoire devient une République indépendante après avoir été colonie française pendant plus d’un siècle. Félix Houphouët-Boigny, le premier président du nouvel Etat, est un médecin de 55 ans devenu planteur de cacao, militant syndical et député à l’Assemblée nationale française. Il a régné pendant 33 ans à la tête du pays jusqu’en décembre 1993. A l’orée du soixantième anniversaire de l’indépendance, ses anciens collaborateurs et ceux qui l’ont connu réagissent au sujet de la gestion de son pouvoir et son attachement à la France.
Premier président après l'indépendance, Félix Houphouët-Boigny a régné pendant 33 ans en maintenant son attachement à la France.
Le 7 août 1960, la Côte d’ivoire devient une République indépendante après avoir été colonie française pendant plus d’un siècle. Félix Houphouët-Boigny, le premier président du nouvel Etat, est un médecin de 55 ans devenu planteur de cacao, militant syndical et député à l’Assemblée nationale française. Il a régné pendant 33 ans à la tête du pays jusqu’en décembre 1993. A l’orée du soixantième anniversaire de l’indépendance, ses anciens collaborateurs et ceux qui l’ont connu réagissent au sujet de la gestion de son pouvoir et son attachement à la France.
Car malgré l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président Félix Houphouët-Boigny a maintenu un lien fort et solide avec son ancien colonisateur. Ce qui lui a valu sa longévité politique selon Georges Tai Benson ex- beau-fils de Félix Houphouët Boigny :
''Il nageait dans la France-Afrique dont il a été l’un des créateurs. Et puis il y a le fait que le président avait le nez creux dans le choix de ses collaborateurs. Il était entouré de grands techniciens. Donc le succès du président, c’est d’avoir très tôt compris qu’il fallait jouer la carte de la jeunesse autour de lui. Au-dessus de tout ce monde-là, il y’avait la France-Afrique qui protégeait les uns et les autres, il ne fut pas se le cacher.''
''Quelqu'un d'extraordinaire''
Pour Paul Akoto Yao, ancien ministre de l’Education nationale de Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la Côte d’Ivoire avait mis l’accent sur la formation des futurs cadres de l’après indépendance. Des cadres qui ont aidé à la construction du pays mais surtout qui ont contribué à implanter sa vision dans toutes les régions du pays :
''C'était un homme de vision. D’autant que cela peut vous paraître simple actuellement. Mais construire une nation à l’époque par des personnes qui n’avaient pas la formation que vous avez maintenant, il fallait être Félix Houphouët Boigny pour le faire. C’est-à-dire que ce monsieur, déjà au lendemain de la guerre de 1946, a envoyé près de 146 élèves ivoiriens en France, en pensant à l’indépendance. Houphouët-Boigny, c’est pour moi quelqu’un d’extraordinaire. »
''Nous avons tous pleurés''
Pour, la génération intermédiaire à laquelle appartient Koupoh Gnoléba, aujourd’hui architecte, Houphouët a été un père et un grand bâtisseur de la Côte d’ivoire moderne. Koupoh Gnoléba explique que l’héritage du premier président restera pour toujours :
''Houphouët était un grand homme. Un grand président. Un vrai père de la Nation. Un père qui avait une vision du développement qui était son secret. Quand il est décédé, nous avons tous pleuré. C’est le père fondateur. Houphouët c’était un père. Nous vivons aujourd’hui sur les acquis d’Houphouët-Boigny.''
En Côte d’Ivoire avant la mort de Félix Houphouët-Boigny, tout le monde l’appelait ''le vieux'' ou ''le sage'' ou encore ''l’apôtre de la paix''.
Même si en juin 1960, ''le vieux'' a obtenu l’indépendance du pays, il a tout de même préservé d’étroites relations avec Paris jusqu’à sa mort.
Cela a permis à l'ancienne puissance coloniale de garder une emprise économique sur tous les secteurs d’activités du pays.