Une démarche de reconnaissance de la vérité mais il n'est pas question de repentance ni de présenter des excuses ce sont les mots de l'Elysée, alors qu'Alger demande des excuses pour la guerre de libération de 1954 à 1962.
Pour Paris, le président Emmanuel Macron va prendre des actes symboliques pour apaiser les mémoires, suite à la publication du rapport de l'historien Benjamin Stora.
En Algérie, la mémoire de la Guerre de libération, synonyme de massacres, tortures et déplacements de populations, a cimenté le sentiment national et fourni au pouvoir une légitimité doublée d'un discours antifrançais, sur lesquels il continue de s'appuyer 60 ans plus tard.
En tant qu'Algérien, je pense que c'est à la diplomatie algérienne de dénoncer cela, la France est considérée comme l'un des pays les plus colonialistes, qui a torturé et persécuté; le peuple algérien, en tant qu'Algériens, nous devons dénoncer cette position et la France doit reconnaître ses crimes, ses meurtres et torture, et les déplacements forcés du peuple algérien s'agace un algérien.
Le très attendu rapport Stora
Le président Emmanuel Macron va étudier de près plusieurs propositions du rapport Stora, notamment la reconnaissance de l'assassinat par l'armée française de l'avocat et dirigeant nationaliste algérien Ali Boumendjel en 1957 et l'entrée de l'avocate anticolonialiste Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet 2020, au Panthéon qui accueille les héros de l'Histoire de France
Le rapport n'a pas immédiatement suscité de réaction officielle en Algérie, en l'absence du président Abdelmadjid Tebboune, opéré du pied ce même mercredi en Allemagne pour des complications post-Covid.
Outre les excuses, Alger demande la restitution de la totalité des archives de la période coloniale de 1830 à 1962, alors que Paris s'en tient à un accès facilité pour les chercheurs des deux pays, en ligne avec le rapport de Benjamin Stora qui a été chargé dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie.