L'armée malienne a dispersé mercredi à Bamako, un nouveau rassemblement du collectif ''Yèrèwolo débout sur les remparts’’, qui appelait au départ de la force française Barkhane.
Des policiers et gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes sur des manifestants qui étaient rassemblés au monument de l'indépendance. Cette manifestation interdite par les autorités en raison du covid-19 intervient quelques jours après le discours à la nation du président de la transition Bah N'Daw lors du 60è anniversaire de l'armée malienne dans lequel il a réaffirmé son soutien à la présence des forces étrangères au Mali.
Pendant ce temps, au Mali, de plus en plus de voix s'élèvent pour exiger le départ de la force barkhane qui selon plusieurs s'est rendue coupable de bavures militaires. Le drame non élucidé survenu il y a quelques semaines dans le village de Bounti, dans la région de Mopti, o¨ù plus d'une centaine de personnes aurait perdu la vie suscite la colère de plusieurs mouvements protestation.
La France engagée militairement depuis 2013 au Mali, y a déployé 5.100 soldats dans la force anti-djihadiste Barkhane. Alors que plusieurs à Bamako appellent à la fin de la mission française, le président Emmanuel Macron s'est dit favorable à un ajustement de cette force militaire.