Seif Al-Islam Kadhafi est recherché par la la Cour pénale internationale pour ''crimes contre l'humanité'', mais cela ne l'a pas empêché de se présenter. La présidentielle du 24 décembre et le scrutin législatif prévu un mois plus tard sont censés tourner la page d'une décennie de chaos depuis la chute du dictateur.
Le fils de l'ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam, a déposé dimanche 14 novembre sa candidature pour la présidentielle prévue fin décembre. Alors qu'il est recherché par la Cour pénale internationale pour ''crimes contre l'humanité'' et qu'on ignorait où il se trouvait ces dernières années, l'homme de 49 ans s'est présenté à l'antenne de la commission électorale (HNEC) à Sebha, selon des images relayées par les médias locaux.
Il a ainsi complété ''toutes les conditions juridiques requises par la loi n°1 relative à l'élection du chef de l'Etat'', a annoncé la HNEC dans un communiqué. Il s'est également fait délivrer sa carte d'électeur.
Fortes tensions à l'approche du scrutin
Fin juillet, Seif Al-Islam avait évoqué lors d'un entretien au New York Times son possible retour sur la scène politique. Aboutissement d'un processus politique laborieux parrainé par l'ONU, la présidentielle du 24 décembre et le scrutin législatif prévu un mois plus tard sont censés tourner la page d'une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, tué en 2011 lors d'une révolte populaire. Les scrutins restent néanmoins très incertains sur fond de regain de tensions entre les camps rivaux, installés dans l'Ouest et dans l'Est, à l'approche de l'échéance.