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Cameroun anglophone: Les conséquences de quatre ans de conflit
Le conflit s’enlise dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest où, malgré les tentatives de médiation, l’année a été marquée par une recrudescence des violences. Retour en cartes et en infographies sur les conséquences de cette crise qui déchire le Cameroun anglophone depuis 2016.

Attaques aux engins explosifs improvisés en marge du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) dans le Sud-Ouest, tirs meurtriers sur le convoi du préfet de Momo dans le Nord-Ouest, écoliers sauvagement assassinés… Alors que le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, a été dépêché par le Saint-Siège à Bamenda, où il sera du 28 janvier au 2 février pour tenter de relancer un dialogue entre les parties, le début de l’année a été marqué par une recrudescence des violences. Au cours du seul mois de janvier, celles-ci ont fait plus de 30 morts dans la région.

Et, comme depuis le début de la crise qui a démarré en 2016, ce sont les civils qui paient le plus lourd tribut aux affrontements entre les forces gouvernementales et les groupes séparatistes armés, partisans de l’indépendance de l’« Ambazonie ».

La crise a fait au moins 3 000 victimes, dont plus de 870 civils, selon le décompte réalisé par l’Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED). Si le pic de violences a été atteint entre juillet et septembre 2018, pas un mois ne se passe sans que des combats ou des attentats ne soient enregistrés.

Pas moins de 238 villages ont été attaqués, et pour certains complètement brûlés, depuis 2016. Cette situation a provoqué la fuite de plusieurs dizaines de milliers de personnes, qui ont trouvé refuge au Nigeria ou dans d’autres régions du Cameroun.

Source: Jeune Afrique