Corruption, fraude et abus de confiance. Des accusations ridicules pour Benyamin Netanyahu. Pour la seconde fois depuis l’ouverture du procès au mois de mai dernier le Premier ministre israélien se présente devant ses juges ce lundi matin à Jérusalem. L'audience qui devait avoir lieu le 13 janvier avait été reportée en raison du confinement et elle se déroule à tout juste un mois et demi des élections. La quatrième consultation en moins de deux ans.
« Je vous le demande, ne venez pas. » Benyamin Netanyahu s’adresse aux membres de son parti. « Je sais que vous voulez simplement me donner de la force face à des accusations fabriquées de toutes pièces », ajoute-t-il. Une audience technique ce lundi matin. Mais c’est la seconde fois seulement depuis mai dernier que le Premier ministre israélien est tenu d’être présent pour confirmer verbalement la défense assurée par ses avocats.
« Toutes les tentatives qu'on prête à Netanyahu de vouloir après les élections obtenir une majorité parlementaire pour interrompre le procès, eh bien ça paraîtra, me semble-t-il, de plus en plus difficile de lever la main pour interrompre en plein milieu le procès, donc à cet égard pratiquement impossible », souligne Denis Charbit, politologue à l’Université ouverte d'Israël.
Depuis huit mois, Raphy Gategno, rendu chômeur par la crise, manifeste face à la résidence du Premier ministre à Jérusalem. Et il est plutôt pessimiste. « Il ne va pas sortir grand chose de ce procès. Les institutions de l'État ne vont pas le juger pour ses crimes. Et il y a des crimes beaucoup plus importants qu’il a commis sur lesquels il n’y a pas eu d’enquête. Le dernier en date c’est sa gestion du coronavirus .»
Les opposants à Benyamin Netanyahu prévoient en tout cas de manifester ce lundi matin face au tribunal de district, dans la partie orientale de la ville.