La présidente de la Tanzanie a accepté qu’un processus de rédaction d’une nouvelle constitution pour le pays, soit entamé après les élections générales de 2025.
Dans une déclaration rendue publique par la présidence de la Tanzanie, la State House, il est indiqué qu’une nouvelle constitution sera parmi d’autres problèmes à long terme qui seront alors abordés à la suite des prochaines élections générales dans le pays.
Cette décision intervient quelques jours après la libération du principal chef de l’opposition du pays, Freeman Mbowe, du parti Chadema. Il a allégué que son procès était politiquement motivé parce qu’il avait lancé un mouvement réclamant une nouvelle constitution. Le gouvernement tanzanien nie cette allégation.
La semaine dernière, dans une interview exclusive avec la BBC, la présidente Samia Suluhu Hassan a refusé de discuter de la constitution, affirmant que c’était une « affaire entre elle et les Tanzaniens ». Mais il y a eu une pression croissante de la part des militants et des partis d’opposition exigeant une nouvelle constitution. Mbowe a été accusé de terrorisme et est resté derrière les barreaux pendant huit mois avant que les charges ne soient abandonnées début mars.
S’adressant à la BBC pour la première fois depuis sa libération, il a déclaré qu’il continuerait à exiger une nouvelle constitution, mais avec une approche plus prudente. « Dans les démocraties africaines, dire la vérité peut parfois être votre corde pendante, il est très regrettable que nos dirigeants, la plupart du temps, n’aiment pas entendre ce qu’ils ne veulent pas entendre. Lorsque vous dites la vérité et que vous vous en tenez à la vérité, vous devenez la victime des circonstances », dit-il.
Immédiatement après sa libération, Mbowe a rencontré le président Samia pour discuter de leurs relations de travail. « Essentiellement, nous avons convenu que nous sommes prêts à travailler ensemble si nous ciblons tous les deux la justice comme pilier de la gestion des affaires politiques », a-t-il indiqué après la rencontre.