Long à réagir aux propos tenus par Noël Le Graët sur Zinedine Zidane, Didier Deschamps a fait preuve d'une certaine honnêteté à l'heure d'évoquer son ancien coéquipier.
''La situation sportive fait que cela a amené à une rivalité sportive entre nous deux. Voire pour certains une opposition'', a-t-il ainsi confié, prenant la peine d'ajouter: ''J'aurai toujours beaucoup de respect pour lui par rapport à ce que l'on a vécu et partagé ensemble.''
Force est de constater que Didier Deschamps sait manier l'art de la litote. Car plus qu'une rivalité sportive, c'est bien une franche détestation qui oppose les deux hommes. Pour certains, le ressentiment a débuté dès 1998 lorsque Zinedine Zidane a pris toute la lumière après son doublé marqué face au Brésil en finale de la Coupe du monde. Celui qui était alors le capitaine des Bleus aurait mal vécu de rester dans l'ombre du Marseillais, son coéquipier chez les Bleus comme à la Juventus.
La mise à l'écart de Benzema a laissé des traces
Mais le fossé s'est surtout creusé lorsque Didier Deschamps a pris les rênes des Bleus et plus particulièrement lorsque le natif de Bayonne a écarté Karim Benzema pour son implication dans l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena. Zinedine Zidane n'a jamais compris l'acharnement du sélectionneur tricolore à l'égard de l'ancien Lyonnais et Christophe Dugarry, que certains considéraient en service commandé pour ZZ, n'a pas mâché ses mots à l'égard du Basque.
Autre source de rivalité entre les deux anciens partenaires chez les Bleus, l'antagonisme qui oppose leurs deux agents. Tandis que Didier Deschamps est lié à Jean-Pierre Bernès, Zinedine Zidane a confié ses intérêts à Alain Migliaccio. Si les deux hommes ont longtemps travaillé ensemble, les deux hommes se détestent désormais cordialement et n'hésitent pas à utiliser leurs prestigieux clients pour se nuire.